Le P'tit Cabanon
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En Provence, entre collines et garrigue, c'était le Cabanon du Papé et de la Mamé
 
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 Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006

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MessageSujet: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:29

Encore un n° à la sauvegarde incomplète...

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L'été bat un peu de l'aile.... les canicules s'éloignent. C'est le moment tant espéré pour bien profiter de l'été....

Le soleil nous offre encore de belles journées, mais les nuits rafraichissent. Là-bas, sur les collines, la lumière est exceptionnelle. Les cigales et les grillons chantent toujours l'été mais le "gros" des vacanciers s'éloigne, les petites têtes blondes et brunes vont bientôt retrouver le chemin de l'école. Les plages et les chemins seront moins bondés, la Provence retrouvera une certaine quiétude.

Au cabanon, il est temps de venir engranger les graines de lavande et les souvenirs dans les petits sachets qui embaumeront dans nos armoires tout l'hiver.

Profitez en pour engranger aussi le plein d'amitié, on en a toujours besoin... et ce n'est pas ce qui manque dans votre petit cabanon.


Dernière édition par solaire le Mar 20 Jan - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:34

Ils vous espèrent tous en pleine forme, toujours très nombreux et ont plein d'histoires à vous raconter.... parfois des secrets même.... Votre présence leur est un réconfort et je sais que vous ne les oubliez pas ....

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et eux aussi .... nos amis fidèles ... à 4 pattes ou à plumes...

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Pour ma part je n'ai pas ététrès présente dans ce N°, en tranhumance sur les routes de France entre Paris, la Bretagne, la Provence avec recherche de mon futur logement.

Mais le Cabanon n'a pas été délaissé loin de là !
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:38

Limpide

Citation :
Bravo Solaire super parcours depuis le début du Petit Cabanon
et on va remettre ça tout au long du N°8. Bonnes Vacances et profite bien

Maminette :

Bien sûr que le petit Cabanon va continuer de tourner, la mamé nous prépare une tarte aux prunes, ça embaume dans le cabanon...... le papé met du vin en bouteille et le petit Pastis réclame une douceur ..... les oies et oisons sont tout nouveaux ..........

Demain, tout le monde coupe de la lavande.......

Pour rire un peu, voici qq aphorismes :

Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique.
Critique des critiques (Nagel)

Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau: achetez une île!
Fanny, II, 3, Panisse (Fasquelle)

Les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images.
La Gloire de mon père (Pastorelly)

Maudit soit l'oppresseur qui vient avec un fouet et qui nous méprise parce qu'il nous opprime!
Judas, I, Simon (Pastorelly)

C'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus.
Marius, III, premier tableau, 5, César (Fasquelle)

L'honneur, c'est comme les allumettes: ça ne sert qu'une fois.
Marius, IV, 5, César

Il se peut que tu aimes la marine française, mais la marine française te dit m...
Marius, III, premier tableau, 5, Escartefigue
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:45

Limpide nous fait partager des toiles de Cézanne

Paul Cézanne, Les Joueurs de Cartes, 1890-1895

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 B104fe429dd36f2f56dce2555b475

Et un joli texte

Petit guide irraisonné de Marseille

par Jean-Claude Izzo

En arrivant par la mer. Marseille, on ne peut l'aimer qu'en arrivant par la mer. Au petit matin, à cette heure où le soleil, surgissant derrière le massif de Marseilleveyre, embrase ses colline et redonne du rose à ses vieilles pierres. On découvre alors la ville comme Protis le Phocéen la découvrit, il y a deux mille six cents ans. Et qu'importe si c'est exagérer de dire ça. Marseille exagère, toujours. C'est son fond. Et, dans le fond, rien n'a changé depuis ce jour-là.

Quand la rade vous ouvre ses bras, alors, alors seulement, on perçoit le sens, éternel, de cette ville. L'accueil. Car Marseille est faite d'ailleurs, d'exils, et elle se donne sans résistance à ceux qui savent la prendre, l'aimer. Ici, on est chez soi. D'où que l'on vienne. Et personne, jamais, ne vous demandera d'où vous arrivez, exception faite des flics, la nuit.

La lumière et le vent. On ne comprend rien à Marseille si l'on est indifférent à sa lumière. Elle est palpable, même aux heures les plus brûlantes. Quand elle oblige à baisser les yeux. Marseille est ville de lumière. Et de vent. Ce fameux mistral qui s'engouffre dans le haut de ses ruelles et balaie tout jusqu'à la mer. Jusqu'au large des îles du Frioul. Jusque après Planier, le phare, aujourd'hui éteint, reconverti en école de plongée, qui indiquait à tous les marins du monde que Marseille était à portée de main, et que ses femmes, putes ou pas, leur feraient oublier la passion des mers et des îles lointaines.

Se régaler du mythe. Marseille est un mythe. C'est ça, seulement, qu'il y a à voir. À épouser. Le reste peut y être aussi futile, ou vaniteux, qu'ailleurs. On pourrait même dire que la ville est à l'image de ces fausses blondes que l'on croise dans les rues. Elles ne donnent à voir que ce qu'elles ne sont pas.

Vanités Second Empire de la richesse coloniale du palais du Pharo, qui se rince magnifiquement l'œil sur la baie et sur la ville, et du palais Longchamp, qui la domine, mais dont l'avenue conduisant à la mer s'échoue, et se perd, dans un entrelacs de ruelles oubliées de tous.

Futilités des rénovations, réhabilitations du quartier des Grands Carmes, du vieux quartier du Panier, où l'ocre neuf des façades à l'italienne tente de faire oublier à tous les racines antiques de la ville, grecques, tragiques, donc, coulées sous des tonnes de béton pour créer des centres commerciaux, des parkings aux noms évacuant toute rêverie maritime, orientale, aventureuse. Charles de Gaulle contre Pythéas. Pythéas pourtant qui bouleversa la géographie, en découvrant la route des pôles, et qui eut raison contre Strabon.

Décalage des perspectives. Alors, par dépit, on prend le ferry-boat. Le Marius.Qui perpétue la gloire de Pagnol et de Raimu. Pour tenter, une nouvelle fois, en reliant le quai de la Mairie au quai de Rive-Neuve, de comprendre cette ville.

Atypique n'est pas le mot. Décalée est plus exact. Comme la gare Saint-Charles. Avec ses escaliers monumentaux tournés vers la ville. Et avec sa façade, magnifique, qui regarde vers le port, la mer, l'Orient. La traversée est brève. De la place de la Mairie à la place aux Huiles. Là, sur le quai, trône la statue de Vincent Scotto qui chanta, et fit chanter, le petit peuple de Marseille. On peut refaire la traversée une nouvelle fois. Dans l'autre sens. C'est, d'un quai à l'autre, les yeux tournés une fois vers le large, une fois vers la Canebière, que cette ville se révèle. Que l'on comprend, enfin, qu'il faut se laisser porter par elle, par ses rues, par ses collines.

Les collines qui descendent vers la mer. C'est seulement en marchant, en flânant dans cette ville que l'on prend conscience que l'on n'arrête pas de monter, de descendre, de remonter. Alors que, jusqu'à ce moment-là, on a cru qu'il n'y avait qu'une seule colline, celle où trône Notre-Dame de la Garde. La Bonne Mère, qui le jour, brille sous le soleil, et la nuit sous les sunlights. Comme un cierge éternel.

Oui, Marseille se joue des perspectives. Ça grimpe dur, pour accéder au vieux quartier, au Panier, par les escaliers des Carmes. Arrivé place des Moulins, on se découvre aussi haut que la gare Saint-Charles, plus haut que l'église des Réformés en haut de la Canebière, aussi haut que la place Jean-Jaurès, dite la Plaine. Et l'on se prend à imaginer que dans les jolies petites maisons qui entourent cette place on voit la mer, toujours des deux côtés.

Pourquoi ici et pas ailleurs. Traîner dans le Panier, que les Allemands ont rêvé de raser, c'est sentir le vieux cœur de Marseille palpiter. Un cœur qui parle les langues du monde, les langues de l'exil. Ce n'est sans doute pas un hasard si Pierre Puget, architecte, peintre trop méconnu, a édifié le plus beau bâtiment de cette ville : la Charité (la Vieille Charité, disent les Marseillais).

Par amour de son quartier natal. Sans doute est-ce pour cela que ce quartier résiste à la rénovation, qu'il se refuse à devenir le Montmartre de Marseille qu'on lui avait assigné d'être. Le quartier s'embellit, certes. Et tout le monde s'en réjouit. Mais, inconsciemment, ceux qui l'habitent veulent prolonger sa longue histoire. « Ça a toujours été comme ça », vous expliquera-t-on dans n'importe quel café. Celui des Treize Coins, par exemple. Et d'ajouter, au cas où vous n'auriez pas compris : « On n'est pas bien comme ça, mon beau?

Ici, il est des heures du jour où l'on aime se sentir ainsi : debout, à mi-distance entre la lumière et la mer. Manière de se redire, et chaque Marseillais vousl'expliquera, pourquoi l'on est d'ici et pas d'ailleurs.

D'une butte à l'autre. C'est sur l'autre butte, celle de la Plaine, dans les rues autour du cours Julien, réhabilitées, rénovée elle aussi qu'est né ce que l'on rêvait pour le Panier. Attention, ce n'est pas non plus Montmartre. C'est Marseille autrement. Les boutiques des couturiers marseillais (Madame Zaza of Marseille, par exemple), côtoient bars et restaurants, les galeries de peintures, les antiquaires voisinent avec les boîtes de jazz, de blues, de ragga. Mais à deux pas, la place Notre-Dame-du-Mont n'a pas changé ses habitudes. Une place populaire, qui semble ignorer l'effervescence qui gagne le cours Julien chaque jour dès midi. D'ici aussi on domine Marseille. Un coup d'œil à la rue Estelle, qui descend méchamment pour remonter en pente douce sur l'autre versant.

Sentir l'autre rive. Le cours Julien, il faut y parvenir en montant la rue d'Aubagne. Après avoir traversé la rue Longue-des-Capucins. La rue du Marché-de-l'Orient. On a pu dire que cela ne sentait pas ici les odeurs de la Provence. Et c'est vrai. Ici, cela sent les ports orientaux. Les odeurs du Marseille éternel. Il faut respirer cela, au moins une fois. Se laisser tourner la tête par les épices et la beauté des femmes qui viennent s'y approvisionner.

Prendre le temps de discuter avec les vendeurs, tous originaires de l'autre rive de la Méditerranée. Cette rue, comme la rue d'Aubagne, au bout à gauche, avant d'arriver à l'ancienne halle Delacroix, c'est le voyage en Méditerranée, d'Istanbul à Tanger.C'est là que l'on sent - je dis bien sentir - que les deux rives se répondent depuis des siècles. C'est quand l'on aura admis que Marseille est aussi orientale que Beyrouth est latine que prendra fin, pour le voyageur égaré, l'apparent désordre urbain de cette ville. Que montera en lui, en vous, l'évident bonheur d'être là un jour, une semaine ou un mois. Toujours, peut-être. En suivant la mer.

À ce moment-là, vous découvrirez la mer. Et la baie. Immense, belle. La plus belle sans doute, après celle de Naples. Vous comprendrez alors pourquoi Cézanne s'est usé les yeux à peindre l'Estaque. Pourquoi Rimbaud est venu mourir ici, à la fin du voyage, une fois revenu de la poésie et des hommes. Pourquoi, hier comme aujourd'hui, le vrai voyage ne peut commencer qu'ici. Marseille reste porte de l'Orient.

En suivant la mer, vous découvrirez des quartiers, des villages aux noms romanesques : les Catalans, le Vallon des Auffes, Malmousque, le pont de la Fausse-Monnaie, le Prophète… Marseille dévide ses coins et ses recoins jusqu'à l'impasse des Muets, dans le petit port de Callelongue.

Les yeux n'en reviennent pas. Passé la Madrague de Montredon, la roche blanche, aride, fait douter que l'on est encore à Marseille, dans le VIIIe arrondissement de la seconde ville de France. Alors forcément, parce que l'on est perdu, une halte s'impose devant la table d'orientation qui fait face à l'archipel des îles de Riou. Le pays du Grand Bleu.

Les murmures d'Ulysse. Le bruit de la ville, son exubérance, prennent fin ici. Dans ce paysage qui ressemble aux îles Éoliennes. Le silence qui tombe sur vous, à peine troublé par le teuf-teuf des pointus qui reviennent du large, est palpable. De sel et d'iode. Alors, comme on a bien évidemment oublié d'emporter des chaussures de marche, on s'assoit paisiblement sur un rocher, derrière un pêcheur à la ligne.

Le temps est aboli. C'est dire qu'on a vraiment tout le temps pour soi. Peut-être surprendrez-vous le pêcheur en train de parler aux poissons. Peut-être même vous surprendrez-vous à évoquer à haute voix vos rêves d'ailleurs. Ulysse deviendra une réalité. Et vous serez fier de l'avoir appris.

En revenant dans le centre ville, après avoir mangé une pizza sur le port des Goudes, vous aurez percé la vérité de Marseille. Elle s'exprime en terme de soleil et de mer. Elle est sensible au cœur par un certain goût de chair qui fait son amertume. D'Alger, vous entendrez alors la voix d'Albert Camus murmurer à votre oreille : « Ce sont souvent des amours secrètes, celles que l'on partage avec une ville. »
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:46

Limpide

Charmes

Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme... O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant!

Le vent se lève!... Il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!

Paul Valéry

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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:50

Limpide

Le Pont à Transbordeur avant le désastre

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La fin du Pont Transbordeur et le désastre de la flotte marchande.

La libération de Marseille.


La Seconde Guerre mondiale laissa des traces profondes dans la cité marseillaise. Notamment en 1943 par les rafles et la démolition du vieux Marseille, Et encore lors de la Libération. La Kriegsmarine, sous les ordres de l'amiral Weyer, déclencha la destruction de la flotte marchande – 172 navires – et du pont à transbordeur. C'était le 21 août 1944.

« Les premières explosions retentirent à peine la nuit venue. Aussitôt le pylône nord du pont s'écroula dans un bruit terrifiant. Il tomba en partie dans la passe et en partie sur le quai du fort Saint-Jean en entraînant une moitié de la travée centrale. Dès cet instant, l'immense portique qui ouvrait sur la pleine mer, cet espace mythique qui, plus que tout autre, évoquait la Porte de l'Orient, cessa d'exister.

Il n'était là que depuis 1904 mais en quarante ans il s'était si bien intégré dans la vie marseillaise que l'on ne pouvait plus imaginer le panorama du Vieux-Port sans son pont, sans la ligne horizontale des fines poutrelles métalliques, sans la verticale des cables tendus dans le ciel comme les cordes d'une harpe (...)

De cet orgueilleux édifice, il ne restait plus qu'une sorte de moignon, brandi au-dessus du port en un geste désespéré. »
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:53

Limpide

C’ est en 1859, que la Société des Catalans obtient, auprès de la Préfecture, une concession d'une partie de l’anse du même nom, l’ autre partie étant attribuée aux pêcheurs et à leurs embarcations.

Construction des Infirmeries municipales en 1560 sur les terres de l’ abbaye de Saint-Victor. Ce n’ est qu’ après 1663, que s’ installe une communauté de pêcheurs catalans dans les locaux désaffectés de l’ infirmerie et donne son nom à tout un quartier

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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:56

Sibel nous fait partager un poème de Blaise Cendars

Contrastes

Les fenêtres de ma poésie sont grand'ouvertes sur les
boulevards et dans ses vitrines
Brillent
Les pierreries de la lumière
Écoute les violons des limousines et les xylophones des
linotypes
Le pocheur se lave dans l'essuie-main du ciel
Tout est taches de couleur
Et les chapeaux des femmes qui passent sont des comètes.
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 19:58

Maminette

Coucou le Cabanon,

Merci encore à Limpide pour ses belles photos.

La mamé à sorti sa grande bassine à confiture et ça y va ....... quelques guèpes audacieuses tournent dans l'espoir d'en manger un peu, mais la mamé les chasse avec son torchon de Gérardmer.

Les noyaux sont mis de côté, la mamé va les donner aux cochons de la ferme d'en face. Le papé lui, compte les pots ...........

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 65217db6b4e6398675ea3e6b0fa27
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:09

Kishar

Citation :
Mes lectures sont plus modestes, pas de Blaise Cendrars.

Je suis tombée sur les chefs d'oeuvres d'Alphonse Daudet et hier j'ai passé une partie de ma journée à relire un essai de biographie de l'auteur et de son oeuvre et d'un conte que je n'avais jamais lu. Le connaissez-vous ?

La Légende de l'Homme à la Cervelle d'OR

Il était une fois un homme qui avait une cervelle d'or ; oui, madame, une cervelle tout en or. Lorsqu'il vint au monde, les médecins pensaient qu'il ne vivrait pas, tant sa tête était lourde et son crâne démesuré.

Il vécut cependant et grandit au soleil comme un beau plant d'olivier; seulement sa tête l'entraînait toujours, et s'était pitié de le voir se cogner à tous les meubles en marchant...

Il tombait souvent. Un jour, il roula du haut d'un perron et vint donner du front contre un degré de marbre, où son crâne sonna comme un lingot. On le crut mort ; mais, en le relevant, on ne lui trouva qu'une légère blessure, avec deux ou trois gouttelettes d'or caillées dans ses cheveux blonds.

C'est ainsi que ses parents apprirent qu'il avait une cervelle en or.
La chose fut tenue secrète; le pauvre petit lui-même ne se douta de rien. De temps en temps , il demandait pourquoi on le laissait plus courir avec les garçonnets de la rue.

On vous volerait , mon beau trésor ! lui répondait sa mère...

Alors le petit avait grand peur d'être volé ; il retournait jouer tout seul , sans rien dire, et se trimballait lourdement d'une salle à l'autre...

A dix-huit ans seulement, ses parents lui révélèrent le don monstrueux qu'il tenait du destin; et, comme ils l'avaient élevé et nourri jusque-là, ils lui demandèrent en retour un peu de son or.

L'enfant n'hésita pas; sur l'heure même, - comment ? par quels moyens ? la légende ne l'a pas dit, - il s'arracha du crâne un morceau d'or massif, un morceau gros comme une noix, qu'il jeta fièrement sur les genoux de sa mère...

Puis, tout ébloui des richesses qu'il portait dans sa tête, fou de désirs, ivre de sa puissance, il quitta la maison paternelle et s'en alla par le monde gaspillant son trésor.

Du train dont il menait sa vie, royalement et semant l'or sans compter, on aurait dit que sa cervelle était inépuisable... Elle s'épuisait cependant, et à mesure on pouvait voir les yeux s'éteindre, la joue devenir plus creuse.

Un jour enfin, au matin d'une débauche folle, le malheureux, resté seul parmi les débris du festin et les lustres qui palissaient, s'épouvanta de l'énorme brèche qu'il avait déjà faite à son lingot : il était temps de s'arrêter.

Dès lors ce fut une existence nouvelle. l'homme à la cervelle d'or s'en alla vivre, à l'écart du travail de ses mains, soupçonneux et craintif comme un avare, fuyant les tentations, tâchant d'oublier lui-même ces fatales richesses auxquelles il ne voulait plus toucher...

Par malheur, un ami l'avait suivi dans sa solitude,et cet ami connaissait son secret.

Une nuit, le pauvre homme fut réveillé en sursaut par une douleur à la tête, une effroyable douleur; il se dressa éperdu, et vit dans un rayon de lune, l'ami qui fuyait en cachant quelque chose sous son manteau...
Encore un peu de cervelle qu'on lui emportait ! ...

A quelque temps de là, l'homme à la cervelle d'or devint amoureux , et cette fois tout fut fini...

Il aimait une petite femme blonde, qui l'aimait bien aussi.
Entre les mains de cette mignonne créature, les piécettes d'or fondaient que c'était un plaisir. Elle avait tous les caprices et lui ne savait pas dire non; de peur de la peiner il lui cacha le triste secret de sa fortune.

Nous sommes donc bien riches? disait-elle.
Oh ! oui ...bien riches !

Et il souriait au petit oiseau bleu qui lui mangeait le crâne innocemment Quelquefois il avait des envies d'être avare ,alors la petite femme venait vers lui et lui disait :

- Mon mari, qui êtes si riche, achetez-moi quelque chose de bien cher...

et il lui achetait quelque chose de bien cher....

Cela dura deux ans; Puis un matin la petite femme mourut, sans qu'on sut pourquoi, ...le trésor touchait à sa fin avec ce qu'il lui en restait, le veuf fit à sa femme un bel enterrement.

Ainsi en sortant du cimetière, il ne restait presque plus rien de cette cervelle merveilleuse, à peine quelques parcelles aux paroi du crâne.

Alors on le vit aller dans les rues. Le soir il s'arrêta devant une large vitrine
dans laquelle tout un fouillis d'étoffes et de parures reluisait aux lumières et resta là longtemps a regarder deux bottines de satin bleu bordées de cygne et ne se souvenant plus que la petite femme était morte il entra pour les acheter.

Du fond de l'arrière- boutique, la marchande entendit un grand cri ; elle accourut et recula de peur en voyant un homme debout, qui s'accotait au comptoir et la regardait d'un air hébété.

Il tenait d'une main les bottines bleues et présentait l'autre main toute sanglante, avec des raclures d'oraux bouts des ongles.

Telle est , madame , la légende de l'homme à la cervelle d'or .

Malgré ses airs de conte fantastique, cette légende est vrai d'un bout à l'autre... Il y a de par le monde des gens qui sont condamnés à vivre de leur cerveau, et payent en bel or fin, avec leur moelle et leur substances, les moindres choses de la vie. C'est pou eux une douleur de chaque jour ; et puis , quand ils sont las de souffrir........

Maminette

Citation :
Je ne connaissait pas ce conte, merci Kishar de nous l'apprendre.

Je pense que certains hommes ont de l'or dans la tête, je pense aux mathématiciens, à Einstein, à Mozart, à des grands de la médecine comme Pasteur, Flemming, Professeur Barnard, aussi comme Edison, Watt, et tant d'autres qui ont fait que notre monde est, ce qu'il est aujourd'hui.

L'homme est génial mais il peut aussi être un démon, hélas.
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:16

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 Fda4cf04a3bf2d1de3f183d609d8e

Pagnol

article de l'Express, par Jerôme Dupuis, daté du 22 août 1985

«Pagnol, ça se mérite!» Le guide n'avait pas menti.

A la septième heure passée sous un soleil de plomb dans la garrigue rocailleuse d'Aubagne, on comprend douloureusement l'obsession de Manon des sources, d'Ugolin et du puisatier Raimu pour l'eau. Les gourdes sont vides, la Méditerranée nous nargue au loin, la source du Laurier coule à peine.

Pagnol se mérite, en effet. Et ce désert n'est qu'à quelques kilomètres de Marseille !

Pourtant, miraculeusement, ici, rien n'a changé depuis l'époque de La Gloire de mon père. La grotte du Cerf (on se souvient du cri déchirant d'Ugolin: «Manon, je t'aime d'amour!»), le vallon de Passe-Temps (où l' «oncle Jules» chassait la bartavelle), le fameux canal que Marcel et sa famille longeaient chaque week-end, tout cela demeure hors du temps.

Un miracle: essayez donc de retrouver le café de César sur le Vieux-Port de Marseille…

«Pagnol a vécu son enfance dans ces collines, puis, devenu adulte, il en a racheté une grande partie. Elles appartiennent toujours aujourd'hui à sa veuve, Jacqueline», explique Georges Mérentier, guide à Aubagne. En 1934, il vient y tourner Angèle.

«Entre deux parties de boules, on faisait un peu de cinéma», plaisantait-il. On plaint les pauvres machinistes qui durent traîner des caméras de 80 kilos au fond du vallon de la Douloire, où l'on peut toujours admirer la maison en pierres blanches d'Angèle.

«Comme les cigales couvraient la bande-son, Pagnol avait placé un homme dans chaque pin avec une massette et, à son signal, tous tapaient pour avoir une ou deux minutes de silence», s'amuse Georges Mérentier.

Soudain, en ce lieu perdu, on tombe, étonné, sur un panneau indiquant: «Sentier Pierre Tchernia». En fait, venu ici avec Pagnol dans les années 1970, le célèbre présentateur avait voulu monter jusqu'au promontoire où fut tourné Regain. Sa corpulence fit de cette ascension une épreuve. En hommage complice, Pagnol planta la pancarte…

Mais le plus émouvant reste peut-être la redescente vers Marseille.

A côté de la bastide longtemps louée par la famille Pagnol, où l'on aperçoit toujours le figuier sur lequel l'oncle Jules testait ses fusils, non loin du château de la Buzine (le fameux Château de ma mère), le nom d'une rue attire le regard:

«Chemin David Magnan, dit Lili, 1898-1918».

Lili des Bellons! Le petit compagnon de Marcel, celui qui l'initie au piégage des oiseaux et aux grottes remplies de chauves-souris! Mort pour la France à 20 ans… Lili repose dans le petit cimetière tout proche de La Treille.

A deux pas, la tombe fleurie de Marcel Pagnol, sur laquelle on peut lire cette très belle épitaphe: «J'ai aimé les sources, mes amis et ma femme».
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:30

Limpide nous fait partager de jolis tableaux du peintre TARADEL

Enfant de la Provence, du Pays des Oliviers et des lavandes, Taradel exprime le décor simple de la vie de tous les jours. Sa peinture familière, sans détour, est le reflet de scènes villageoises ou champêtres.

Inondée de soleil, elle refuse la composition ou la "fabrication" des scènes de Provence.

Elle est avant tout authentique.

La formation de Taradel, et son trajet professionnel, l'ont d'abord orienté vers l'Architecture. Cela se ressent dans ses toiles.

Un retour aux sources, vers son pays natal, a ranimé toutes ses sensations de jeunesse, la lumière, les odeurs, les paysages.

Barques Saint Raphael

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un petit coin du cabanon en été

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l'éternelle partie de pétanque

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la petite chapelle près du cabanon

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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:37

Albertine n'est pas encore arrivée au cabanon, mais limpide nous présente de jolies robes de mariées... et des tenues provencales

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celle ci est du 18e siècle

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et voici une mariée arlésienne

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Ce qui inspire une histoire à Kishar

Une petite histoire de vieux mariés un peu coquine

C'est un couple de vieux mariés qui fêtent leurs 40 ans de mariage...

L'homme dit à sa femme:
- Après autant de temps passé ensemble, tu peux m'avouer si tu m'as trompé... sa femme hésitante lui dit:

- Tu te souviens que le prêt pour la maison nous avait été refusé et que, deux jours après, le banquier a sonné pour dire qu'il était accepté?! Ben.....

- Ah, tu ne m'as trompé qu'une seule fois ?

- Ben non... La fois où tu as failli perdre ton job... la semaine d'après, ton chef t'a dit qu'il te gardait et tu n'as plus jamais été inquiété par la suite... Ben...

- Bah, deux fois et en plus pour de bonnes causes, je te pardonne... C'est tout ?

- Ben non. Tu te souviens lorsque tu t'es mis sur les listes électorales ?

- Oui, et alors ?

- Ben, il te manquait 2500 voix...


Dernière édition par solaire le Dim 18 Jan - 20:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:41

Kishar nous dit un peu l'histoire de Marseille, avec une belle gravure

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Marseille au début du 17e siècle
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:46

Limpide nous fait balader à Vinon sur Verdon avec un joli campanile

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 090118064912761292

L'inscription figurant sur la cloche est la suivante:

"Dans la joie ou dans la peine, ma voix sera toujours messagèrie d'espérance"
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 20:56

Kishar nous fait chanter...

Méditerranée

Paroles: Raymond Vincy. Musique: Francis Lopez 1956
©️ 1956 - Chappell


Sous le climat qui fait chanter tout le Midi,
Sous le soleil qui fait mûrir les ritournelles,
Dans tous les coins on se croirait au Paradis
Près d'une mer toujours plus bleue, toujours plus belle
Et pour qu'elle ait dans sa beauté plus de douceur
Mille jardins lui font comme un collier de fleurs...

{Refrain:}
Méditerranée
Aux îles d'or ensoleillées
Aux rivages sans nuages
Au ciel enchanté
Méditerranée
C'est une fée qui t'a donné
Ton décor et ta beauté
Mé-di-terranée !

Au clair de lune, entendez-vous dans le lointain,
Comme un écho qui, sur les vagues, s'achemine ?
Entendez-vous le gai refrain des tambourins
Accompagné du trémolo des mandolines ?
C'est la chanson qui vient bercer, toutes les nuits,
Les amoureux du monde entier qu'elle a séduits.

et aussi une histoire douce amère..

LA MORT DES CIGALES

Derrière le Fort, sur un plateau pierreux, battu du vent, parfumé de maigre lavande et d'œillets sauvages où, dans un trou d'eau qui suintait, les gamins allaient tendre des gluaux aux queues-rousses et aux merles de roche, il y avait un enclos blanc planté de croix noires; avec un fossoyeur, - ancien soldat de la grande armée que la rumeur publique accusait de nourrir ses lapins de l'herbe des tombes, - creusant tout le long du jour une éternelle fosse.

Un grand tilleul faisait ombre au milieu; et quand il avait défleuri, nous en mangions les graines molles et douces que nous appelions le pain des morts.

Nous rêvions aux morts - à cause de ce pain - une existence de sous terre non pas effrayante précisément, mais vague, paresseuse et mystérieuse.

Quelquefois les cloches sonnaient à l'église. Alors on disait dans la ville :
" Le vieux Catignan a trépassé, la vieille Ravousse a rendu l'âme... "

On racontait les circonstances. Son testament signé, le vieux Catignan avait beaucoup remercié le notaire ainsi que les messieurs venus comme témoins ; et puis, pour montrer son usage du monde, il avait soupiré, croyant citer du latin :
" Siou mor, mortus ! Siou mor, mortus ! " et il était mort...

Quant à la Ravousse, elle gardait, paraît-il, dans sa table fermée, une robe de drap toute neuve que son fils lui avait envoyée de Marseille et qu'elle n'avait jamais osé porter, la trouvant trop belle pour une simple paysanne. Mais pendant sa maladie les voisines l'avaient tant priée et suppliée qu'elle avait consenti à ce qu'on la lui mît lorsqu'elle serait morte.

Et la brave femme répétait encore en riant, une minute avant d'expirer :

- " C'est là haut qu'on va être étonné ; personne ne me reconnaîtra plus; ici les gens m'appelaient La Ravousse, le bon Dieu me dira : Madame Ravous. "

Les plus hardis allaient voir Catignan et La Ravousse exposés devant leur porte (la coutume en durait encore !), sévères et raides avec leurs beaux habits, entre les cierges, dans la caisse ouverte que veillaient deux pénitents blancs en cagoule. Mais cela ne nous impressionnait guère.

Catignan et La Ravousse étaient des vieux ! pourquoi étaient-ils des vieux ? c'est-à-dire des êtres maussades et lents, ne riant pas, ne criant pas, enfin d'une autre espèce que nous ; et, par un sentiment d'égoïsme naïf et féroce, on trouvait juste, naturel, amusant presque, que la Mort vînt prendre les vieux.

Bien entendu, on ne prévoyait pas le cas où grand-père, grand'mère seraient morts. L'enfant a peu d'idées générales; et puis, pour chacun de nous, grand-père et grand' mère n'étaient pas des vieux comme les autres : c'était grand-père et c'était grand' mère.

Mais personne n'échappe au Destin ! je devais bientôt connaître à mon tour et avant mon tour l'amertume des séparations douloureuses.

J'arrivais alors sur mes huit ans et j'avais une camarade de mon âge que j'aimais d'une affection enfantine. Des cheveux d'or, des yeux bleus clairs, genre de beauté rare chez nous où les filles brûlées et brunes ont longtemps l'air de garçonnets. On l'appelait indifféremment Ninette, Nine ou bien Domnine du nom de son patron Domnin qui est un grand saint dans le pays.

Quand, galopinant dans les bas quartiers, après la classe, nous passions sous la voûte sombre où débouche un antique égout, et que la bande prenait sa course en criant :

" Homme à la barrette rouge, attrape le dernier ! "

je prenais la main de Domnine, et, pour la faire mieux courir, je restais souvent le dernier bien que j'eusse grand'peur de la barrette rouge.

L'été, on nous laissait aller ensemble hors des remparts de la ville jusqu'à la lisière des champs, ce qui nous semblait être très loin.

L'hiver il m'arrivait de lui donner une aile de raisin pendu, des sorbes mûries sur la paille, et même de mon sucre pour mettre dans son pain de noix.

Un jour Domnine ne vint plus chanter dans nos rondes les chansons qu'elle chantait si bien :
" Garde les abeilles, Jeannette, garde les abeilles au pré ! "

ni celle du pont de Marseille sur lequel " il pleut et soleille'.

Et quand il pleuvait et soleillait, quand, dans un ciel nuageux troué de bleues éclaircies le diable battait sa femme, Domnine n'était plus avec nous pour répéter en chœur l'incantation irrésistible qui force le Dieu à se montrer :

" Viens vite, soleil, beau soleil, je te donnerai un rayon de miel ! "

Mon amie Domnine était au lit. Un matin, assis sur le banc de pierre de sa porte, je vis le médecin descendre et je l'entendis qui disait :

- " C'est fini, la petite ne passera pas la nuit. "

Je compris alors vaguement qu'il m'arrivait un grand malheur. Triste et fiévreux, on me crut malade, et, me dispensant de l'école, on me confia à Peu-Parle, un paysan qui faisait aller le petit bien de la famille, et devait cette après-midi relever les sarments de notre vigne de Toutes Bises.

C'était là mon remède ordinaire et rarement mes maladies avaient résisté à quelques heures de promenade à la vigne en compagnie de cet homme sentencieux et réfléchi qui savait le nom des plantes, la place des astres, reconnaissait les oiseaux à leur chant et me paraissait un peu sorcier.
Le plus souvent je voulais l'aider; mais cette fois je préférai rester tout seul, assis à l'écart, près de la source.

Le travail fut long : il s'agissait, sans éborgner les jeunes pousses, de descendre les fagots de l'année d'avant, épars entre les souches, jusqu'au bas des allées où broutait l'âne.

De temps en temps, Peu-Parle me criait :

-" T'ennuies-tu, petit ?... Si tu as faim, cueille une figue. "

Mais je n'avais pas faim et ne m'ennuyais pas : le cœur un peu gros, je pensais à Domnine.

- " Il faut pourtant achever aujourd'hui, nous nous en irons avec la lune ! "

Lorsque Peu-Parle eut achevé, lorsqu'il eut lié la charge de l'âne, il profita d'un reste de jour pour faire un feu de brindilles entre trois pierres et préparer une omelette d'œufs dénichés au poulailler et de fines herbes que nous cueillîmes.

Puis on s'installa par terre sous la treille, qui, entre ses ceps tortus pareils à de grands serpents noirs, laissait passer le regard des premières étoiles.

La nuit était venue, et Peu-Parle n'avait pas apporté de lanterne, ne croyant pas rester si tard.

Peu-Parle, sans perdre un morceau, raisonnait des choses de la terre, et blâmait mon père sévèrement de conserver deux amandiers poussés au hasard dans sa vigne.

- " Le soleil crée le vin, et la vigne ne veut que l'ombre de l'homme !... "

Moi je ne mangeais pas, je ne comprenais guère ; à mon chagrin s'ajoutait la mélancolie de ce long dîner dans le noir.

Mais bientôt, dépassant la crête d'une roche, la lune apparut dans son plein, et jeta sous la treille une blanche nappe de lumière où l'ombre des feuilles se découpait.

Comme si la terre se fût éveillée, de chaque arbre, de chaque caillou, un bruit s'éleva; les rainettes et les grillons entamèrent leur symphonie, et, avec ses mille voix confuses, le chœur des beaux soirs commença.
Peu-Parle s'était tu. Tout à coup, levant le doigt :

- " Chut, écoute ! "

Juste au-dessus de nous vibrait solitaire un chant de cigale, un chant qui était aussi un cri : étrange, comme immatériel.

- " Ca, fit Peu-Parle, c'est une cigale qui meurt. "

Et gravement il ajouta :

" Le soleil fait chanter les cigales, mais, avant de mourir, elles chantent une dernière fois au clair de lune, parce que la lune c'est le soleil des morts. "

A cette idée de mort, j'éclatai en sanglots.

- " Il faut être fou, un grand garçon, de pleurer pour une cigale ! "

Et, me soulevant dans ses mains rudes :

- " Regarde bien, elle doit être là, sous le gros nœud, collée à l'écorce. "
Elle était là, en effet; je voyais ses ailes transparentes et son corselet brun poudré d'or.

- " Tu peux la prendre, elle ne bouge plus. "

Je la tenais entre mes doigts, immobile déjà et si légère !

Je pensais à Domnine. Je disais : Voilà donc la Mort ? Et pendant longtemps, consolé, je m'imaginai, ne trouvant plus à cela rien d'effrayant ni rien de bien triste, que l'on devait mourir ainsi, un soir de clair de lune, en chantant, - comme les cigales !

Paul Arene
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:03

Limpide nous fait partager de jolis tableaux de Jean CHA

Peintre naïf marseillais 1914-1998

Le train des Cévennes Huile sur toile

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 090118070627497797

et Kishar vient distraire le Papé et la mamé avec des blagounettes

Un gamin regarde sa mère se déshabiller :
-« Ben, dis donc maman, t’as drôlement grossi ces derniers temps… ».
Alors, la mère émue :
-« Justement, mon chéri, j’ai une grande nouvelle : papa m’a donné un petit bébé et… »
Elle n’a pas le temps de finir, que le gamin a couru vers son père pour lui dire :
-« Papa, c’est vrai que tu as donné un bébé à maman ? »
-« Oui, mon chéri, c’est merveilleux, et… »
-« Eh ben, tu sais…elle l’a mangé !! ».


- « Maman, tu sais on a eu de la drogue à la cantine, ce midi…. »
-« Tu en es sûr ? » demande la mère affolée
- « Oh oui ! Même que c’est très dangereux. »
- « Et elle était comment cette drogue ? »
- « Dans un grand plat, c’était du hachisch Parmentier ! ».


-« Voyons, qu’est ce que tu voudrais pour ton anniversaire ? »
-« Eh ben, ….un chien qui aboie, un lion qui rugit, une vache qui fait meuh…..et des parents en peluche…. ».


Le petit Loulou est fatigué à la fin du trimestre. Sa maman l’emmène consulter un homéopathe qui lui dit :
-« Qu’il prenne ces pilules pendant 48 heures, puis sautez une journée. Faites ça pendant un mois, et revenez me voir ! »
Au bout de dix jours, la maman revient avec Loulou :
-« Docteur, il est encore plus épuisé ! Je crois que c’est ce traitement qui le fatigue…..il n’arrive jamais à sauter plus d’un quart d’heure d’affilée ! ».
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:06

Kishar

AMIS de Provence et d'ailleurs le saviez-vous ?

Les abeilles et la météo


Les imbattables champions de la météo sont les insectes. Etant tout petit, sa survie en dépend. Les abeilles prévoient l'arrivée d'un orage à la minute près. Peu importe la distance de leur ruche de laquelle elles se trouvent, les abeilles calculent exactement la durée de leur trajet de retour et s'arrêtent toujours à temps de travailler pour pouvoir se mettre à l'abri.

L'abeille meurt de stress si le mauvais temps l'empêche de rejoindre sa ruche. Elle réagit à la pression atmosphérique précèdant un changement de temps. Si la pression baisse, l'abeille est prévenue par un signal interne. Comme tous les insectes piqueurs, elle devient agressive par temps lourd.

Le papillon, prévenu par le même principe, se précipite sous les feuilles d'un arbre ou dans la fente d'un mur avant la pluie parce qu'une goutte peut l'assommer.

et un joli poème

Pronoms impersonnels
un poème de Pierrot, 15 ans, Montpellier

avril 2002

Je
Suis seul sur cette Terre,
Au beau milieu de l’horreur.
Mais que puis-je donc bien y faire ?
Je suis impuissant car mineur.

Tu
Es comme moi mais tu ne l’écris pas,
Tu as peur mais tu ne l’avoues pas.
Même si tu préfèrerais être ailleurs,
A cent lieux de ce monde de malheur.

Il
Est comme nous deux, il subit.
Mais inconsciemment car trop petit,
Pour comprendre le monde dans lequel il grandit,
Et qui finira par le tuer lui aussi.

Nous
N’avions rien demandé tous les trois.
Cela nous est arrivé dessus comme ça,
Sans que nous y soyons pour quoi que ce soit.
Mais bon, on ne choisit pas.

Vous
Etes comme nous mais majeurs,
Et si vous le décidiez tous en chœur,
Vous pourriez nous bâtir un monde meilleur,
Où nous grandirions en plein bonheur. Mais

Ils
En ont décidés autrement.
Ils ont préférés un monde violent,
Où pour la paix, il faut le sang,
Et le malheur de millions d’enfants.

Mais de quel droit du haut de mes quinze ans,
Me permettais-je de recréer le monde,
Et de m’opposer à tous ces gens,
Qui font la loi à coups de bombes ?

Et bien parce que je n’ai rien demandé.
Et que je voudrais pouvoir en paix,
Vivre ma vie gaiement à toutes heures,
Et pouvoir nager dans le bonheur.
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:10

Limpide nous parle du métier des bois

Les charbonniers

Après avoir acheté la coupe sur pied, les charbonniers débitaient le bois de chêne et le brûlaient sur place pour la fabrication du charbon de bois. Cette activité durait 10 mois de l’année.

Le foyer était constitué petit à petit en amassant du bois. La "meule" obtenue faisait 27 à 30 tonnes et pouvait avoir un diamètre dépassant les 15 mètres.

Quand le feu avait pris, le charbonnier couvrait le foyer. La meule se consumait durant 5 jours à 8 jours, parfois davantage.

Le charbonnier vivait dans une cabane confectionnée à l’aide de rames de chênes à proximité de la meule. Il pouvait ainsi veiller à ce que le feu ne se propage pas à la forêt, mais il fallait également alimenter régulièrement la cheminée, en évitant de la surcharger.

Il fallait au fur et à mesure que la carbonisation progressait, aménager des arrivées d’air et rectifier le tirage.

Ainsi, de jour comme de nuit, le charbonnier devait surveiller sa meule, observer les fumées qui changent de couleur, écouter les craquements du bois.

Les charbonniers comme les bûcherons n’avaient pas d’eau. Ils allaient en chercher avant d’allumer le foyer et étaient approvisionnés ensuite par les charretiers. Ils avaient toujours deux ânes et une chèvre pour le lait.

Ils demeuraient durant la semaine dans la forêt et descendaient une fois par semaine au village pour chercher des vivres, du pain et du vin. La chèvre restait au cabanon.

Les dernières charbonnières étaient allumées pour la St-Jean, et plus ensuite en raison des risques d’incendie. Cette charbonnière était la plus importante, elle brûlait jusqu’au 10 juillet et malgré les coups de mistral, les charbonniers n’auraient jamais mis le feu au massif.

Les charbonniers recommençaient à brûler en septembre le bois coupé en juillet et août.

Une fois le feu éteint, le charbon de bois était descendu sur des "lugo" traînées par des ânes, jusqu’au chemin où la charrette pouvait accéder.




Les bûcherons

Les bûcherons vivaient en famille dans le massif tout au long de l’année.

Ils coupaient essentiellement du bois de pin pour le chauffage et alimenter les fours des boulangers marseillais.

Le bois était acheté aux bûcherons sur pied, on estimait la production à environ à 80 tonnes l’hectare.

L’écorce provenant des gros billots épluchés, que l’on appelait "la rusque", servait à la tannerie de Belgentier.

Entre le bois et l’écorce du pin, le ruban était récupéré, et séché pour la tannerie fine, celle du petit cuir.

Toute la famille participait: les femmes faisaient la cuisine et la lessive, mais elles étaient surtout chargées d’aller chercher l’eau à la citerne la plus proche avec l’âne. Et quand il leur restait encore du temps, elles débardaient !

Tous ces bûcherons étaient italiens, originaires du Piémont. Au siècle dernier, ils venaient encore à pied d’Italie durant l’hiver, pour couper du bois, puis ils se sont installés dans le village progressivement.

Beaucoup de familles italiennes installées à Cuges aujourd’hui portent le nom de leur village dans le Piémont.



Exploitation du bois

Du Moyen-Age jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, toute l’économie de Cuges était tournée vers la forêt: coupe de pins pour le bois de chauffage et le four des boulangers, extraction de la résine, fabrication de charbon de bois à partir des chênes. Rien n’était perdu: l’écorce ou "la rusque" servait au tannage du cuir ou à la teinture des filets de pêche.

Si bien que cohabitaient dans le massif, les bûcherons, les charbonniers et les résiniers, alors que les charretiers faisaient le lien entre le village et la forêt.

A tout moment, ces travailleurs de la forêt pouvaient abandonner leur tâche quelques semaines pour effectuer des travaux plus urgents et mieux rémunérés, comme la moisson ou les vendanges

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Les jas

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C’est entre 500 et 600 mètres d’altitude, sur le plateau, que l’on trouve les Jas. Ce sont d’anciennes bergeries qui servaient d’abris aux bergers et aux troupeaux au printemps.

Les troupeaux venaient avant la transhumance vers les Alpes, depuis le Var ou la Vallée de l’Huveaune.

Les quatre Jas les plus importants sont tous regroupés sur le chemin qui mène à Riboux: le Jas de Micéau, celui de Sylvain un peu en retrait, le Jas de Frédéric restauré récemment par la commune et l’ONF et ouvert au public le Jas du puits d'Arnaud.

Chaque Jas disposait d’une citerne située plus haut dans le massif pour faire boire le troupeau. La citerne de Beaumissard était celle du Jas de Frédéric.

La citerne de Brancaille était celle du Jas du puits d'Arnaud.

Ces Jas portent tous le nom de leur ancien propriétaire, qui a en son temps marqué les mémoires: Sylvain par exemple, vivait au début du siècle et son surnom était "Menon", ce qui signifie le bélier qui mène le troupeau.

Jusqu’en 1961 la propriété du Jas de Sylvain était encore pâturée par un troupeau de la Cadière qui venait au printemps avant d’aller dans les Alpes.

Aujourd’hui encore, les troupeaux recherchent des pâturages de fin d’hiver dans la colline provençale, mais la taille des troupeaux et la longue période d’abandon des prairies, rendent difficile la réintroduction du pastoralisme dans le massif.

Mais les collectivités locales et notamment la commune de Cuges sont fortement intéressées par le sylvopastoralime, qui contribue largement à améliorer la gestion de la forêt et surtout, à limiter les risques d’incendie.
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:14

On est le 31 août et c'est la rentrée des classes

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 090118071733869861

et Limpide en profite pour nous mettre des histoires

VIVE L' ECOLE


Quelques jours après la photo de classe à l'école, l'institutrice essaie de persuader les enfants d'acheter chacun un exemplaire de cette photo de groupe :
- Pensez un peu à l'avenir : qu'est-ce que vous serez content quand vous serez grands de vous dire en regardant la photo : "Tiens, là c'est Martine, elle est médecin maintenant"; ou bien "Là, c'est Kévin, il est ingénieur..."

A ce moment là, une petite voix se fait entendre au fond de la classe :

- Ou encore "Et là c'est la maîtresse, elle est morte"...


Mots d'excuses de parents d'élèves (recopiés avec les fautes d'orthographe)

- Monsieur, Paul est tombé hier soir de bicyclette ; il a eu le front ouvert et le pantalon déchiré. Le docteur l'a recousu et je vous le renverrai quand il sera repassé. Mes respects.

- Madame, Irène sait déchirer la jambe a un fil de ronce. Je lui ai mit de l'alcool et une bande vieille peau autour. Je vous demanderai qu'elle ne joue pas à la récréation. Merci.

- Madame, Ma fille ne peut pas aller à l'école. Elle va du haut et du bas. Quand elle ira plus elle ira.

- Messieur, Je n'est pas comprit que Gérard aille un zéro en composition d'orthographe alor qu'ici il a pas de fotes dans les dictés qu'ont lui fé fer a la maison. Veullé revoir sa copie. Remerciement.

- Monsieur l'instituteur, Ses notes à Bernard descende tout les mois. C'est vous qui devené plus sévère ou c'est lui qui deviens paresseux. Dites le nous pour qu'on ces vice vite.

- Monsieur, Vu que Léon a le ver solitaire, veuillez l'autoriser à manger son cent d'ouiches à la récréation. Merci.

- Madame, Mireille est rentrée hier soir avec une bonne grippe. Je lui ai fait garder le lit et lui ai donné un bon grog avec un sexe de citron. Si cela lui fait de l'effet, je la renverrai vendredi.

- Mademoiselle, Veuillez excusez ma fille Carmela de s'être apsenté car elle avait la fievre et le rhum !

- Monsieur, Ma mère étant au plus mal, j'ai gardé le petit devant l'extrait montion. Je vous envoie le certificat médical de sa grand-mère. Ne lui dites rien, je vous prie. La mort le punira assez.

- Monsieur le Directeur, Norbert s'est électrifié en reparant une lampe s'est pourquoi il a une ampoule à sa main bande dont je vous mets au courant.

- Monsieur, Serge s'est ouvert le talon de la main avec le couvercle d'une boite de conserve. Quand il sera siquatrisé, je vous l'enverrait de nouveau.

- Monsieur le maitre d'école, L'ane etant malade veiller autorisé mon fil a le remplacé pour la journée de demain. Ca m'obligerait a cause des foins. Merci.

Monsieur, Joseph ma porter les fotos. elle sont toute noire. Tacher de tirer ca au clair sinon jan veu pas. (NB. - Il s'agissait de négatifs en vue d'un tirage groupé).

Monsieur, Louis a été empoisoné par de la creme au oeufs pas frais et moi aussi ainsi que mon mari. Je ne vous envoie donc qu'Isabelle aujourd'hui. Elle na rien parce qu'elle a eu la chance d'etre puni et privé de dessert. Vous êtes toujours invité à la maison avec madame. Je vous diré le jour quand ca ira mieux pour nous.

- Mademoiselle, Paulette a manqué hier pour cause qu'on déménagai. Rendai lui son mot car ji ai marquer les comission derriere pour ce soir. Elle sen rapelera pas sans ca. Merci.

- Mireille est restée à la maison ces derniers jours car elle n'est pas dans son assiette ; je crois que c'est l'agin gras qui commence !
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:16

Un joli poème sur l'amitié trouvé par Kishar

L'amitié


Aimer dans la difficulté,
Donner sans rien espérer,
Ne penser qu’à épauler,
Pleurer devant le chagrin,
Se réjouir devant la gaieté,


Etre toujours disposé,
Sans aucun arrière pensée,
Ni aucun genre d’intérêt,
Prête à tout sacrifier,
C’est cela la vraie amitié.

Savoir garder les secrets,
Sans jamais les divulguer,
Comme si ces secrets tombaient,
Dans des oreilles blindées,
C’est cela une amie vraie.


Savoir tout partager,
Les joies comme les chagrins,
" Et savoir surtout écouter "
C’est cela une amie vraie.


Ne pas rester indifférente,
Si la personne est souffrante,
Une visite, toujours souriante,
Voilà une amitié qui enchante.

Qui aurait l'audace de dire !
De l’amitié ! je n’en veux pas,
Personne n'est capable de vivre,
Sans affection incontestablement.

L’amitié est une grande nécessité,
Pour vivre, comme l'eau, l'air, le pain,
Si nécessaire que l'amour et la santé.


Paquita Rocchia
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:20

Et Limpide nous rappelle le cahnt provençal traditionnel

Coupe Sainte


Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans
Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru.

Coupe sainte
Et débordante
Verse à pleins bords
verse à flots
Les enthousiasmes
Et l'énergie des forts !

D'un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les Félibres tombent
Tombera notre nation.

D'une race qui regerme
Peut-être somme nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-être, nous sommes
Les piliers et les chefs.

Verse nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
Le souvenir du passé
Et la foi dans l'an qui vient.

Verse nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.

Verse nous la Poésie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c'est elle l'ambroisie
Qui transforme l'homme en Dieu.

Pour la gloire du pays
Vous enfin nos complices
catalans, de loin, ô frères,
Tous ensemble, communions !

texte de Frédéric Mistral (1867)

que Mary nous donne l'occasion d'écouter

Clic ici pour écouter

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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:33

Kishar

BONJOUR les amis du cabanon

Avec le papé et la mamé feuilletons les dessins de Dubout

Albert Dubout : Dessinateur humoriste français (Marseille 1905- Saint Aunès- Hérault 1976). Ses scènes à nombreux personnages sont animées avec cocasserie.

pour débuter le chateau de ma mère ( illustration pour Pagnol)
Toilette devant la cheminée, 1960

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Le temps des secrets

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Marius

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La partie de cartes

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Cesar

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Partie de pétanque

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La partie de boules

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Topaze

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Chateau de ma mère

Départ en vacances, 1960

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 090118073638686249

La sauvegarde ce n° 8 s'arrête ici... avec

affiches - César, 1950
Film de Marcel Pagnol

Illustration extraite de l'édition de la trilogie publiée par les Éditions du Livre (Monte-Carlo) en 1948, volume Marius, scène Le Ferry-boat.

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Merci à tous
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyDim 18 Jan - 21:50

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 940514 Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 940514 Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 8885 Solaire .. quel boulot...
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 EmptyLun 19 Jan - 2:47

Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 MerciTu n'es pas Solaire tout court mais SUPERSOLAIRE, cela fait plaisir
de relire tout ces instants de bonheur que nous procure le Petit Cabanon
depuis le jour ou tu as eu cette idée géniale pour le plaisir de nous tous de le faire vivre. Je dis Bravo et je souhaite qu'il dure toujours.
Tu as une patience et tu es un amour pour nous Tous,
Alors je te fais un gros bisous.
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MessageSujet: Re: Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006   Le Cabanon n° 8 - ouvert le 18/08/2006 Empty

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