Le P'tit Cabanon
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En Provence, entre collines et garrigue, c'était le Cabanon du Papé et de la Mamé
 
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 Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06

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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 20:44

Maminette

Citation :
Bonjour le P'tit Cabanon,

Bonjour la mamé, le papé, Cadichon, Pastis, Bobette, Kiki, les oies et la chèvre dont j'ai oublié le nom..........

Au coeur des Baies du Soleil = BENDOR

Paul RICARD a transformé cette île. Elle était à l'abandon depuis 1952, il en a fait un Centre de loisirs et de détente ouvert au public.

Quels que soient vos goûts, vous y trouverez de multiples points d'intérêt : le port provençal, coloré et joyeux, le Musée de la mer, l' Exposition Universelle des vins et spiritueux, le Club nautique, le Centre international de plongée, la Piscine d'eau de mer, les Restaurants, les Hôtels (Soukana****NN, Délos***NN, Palais***NN), le Night-Club.

La Fondation Paul RICARD présente en permanence des expositions, notamment de peinture et de sculpture à la Galerie d'art ; sous son égide, des professeurs et des artistes donnent, à l'Académie, des cours de dessin, de danse.

De nombreux groupements, de grandes entreprises, choisissent Bendor pour y tenir leurs séminaires. Le Palais des Congrès, d'une capacité de 250 places, possède tout l'équipement indispensable, en particulier pour la télévision en circuit fermé et la traduction simultanée.

Pour se rendre à Bendor, prendre le bateau à Bandol. Des services fréquents assurent la traversée en 7 minutes.

Citation :
Bon ! après cette récréation, je reprend l'aspiro-tango............
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 20:49

Kishar

Légende pour les petits enfants de Provence et d'ailleurs

Le Prince et la Poupée (conte Traditionnel de Provence)

Tous les amours ne se refusent pas. Il y en a même qui tombent à pic pour offrir un bonheur durable. Ainsi en fut-il dans la ville de Menton pour un prince et une poupée de cire...

Autrefois, au moment du vendredi saint, les pénitents blancs parcouraient les rues de Menton en hurlant et gesticulant :
- Repentez-vous ! Repentez-vous !

Mais, au lieu de se repentir de leurs mauvaises actions, les gens prenaient
prétexte de ces processions pour s'amuser et faire la fête. Les enfants
poursuivaient les grandes personnes habillées de chasubles en agitant de
bruyantes crécelles, en chantant et en poussant des cris de joie.

Penchée à sa fenêtre, une femme les regardait faire avec indulgence et soupirait :
- Ce sont des garnements... Mais, comme ils sont joyeux ! Quel malheur que le ciel ne nous ait jamais offert le bonheur de voir naître chez nous l'un d'entre eux ! Notre petite maison retentirait de sa gaieté ou de sa colère. Et la vie pénétrerait entre nos murs tristes et silencieux.

En l'entendant se lamenter ainsi pour la centième fois, son mari décida de lui offrir une jolie compensation. Il sortit de sa maison et s'en fut vers une ruche située au milieu du jardin. Là, il prit délicatement de la cire et du miel qu'il rapporta dans la cuisine.

- Que comptes-tu faire ? Un gâteau ou une chandelle demanda son épouse avec un sourire un peu triste.

L'homme ne répondit pas et commença à modeler une statue qui prit peu à peu forme humaine. Bientôt, son oeuvre acquit la taille et l'apparence d'une jeune fille. Le sculpteur était si habile que sa créature fut également capable de bouger doucement le cou, de mouvoir les bras et même de plier les jambes pour s'asseoir à table avec lui. Sa femme en fut éblouie. Émue, elle contempla le fin profil délicat, les cheveux dorés, les épaules doucement arrondies et soupira :

- Cette enfant est plus belle que celle que j'ai jamais rêvé d'avoir... Dommage qu'elle ne soit pas vivante ! Mais, cher époux, tu as réalisé là un tel chef-d'oeuvre, que je m'en contenterai et m'estimerai heureuse de cajoler cette poupée de cire et de miel jusqu'à la fin de mes jours.

Satisfait de l'avoir un peu consolée, l'homme embrassa sa femme. Et tous deux coulèrent des jours paisibles, promenant leur fille inespérée de la chambre au jardin, du jardin à la table et de la table à la fenêtre.

Un jour, le fils du roi vint à passer devant la petite maison. À l'angle d'un
rideau à peine soulevé, il aperçut une jeune fille si merveilleuse qu'il tomba
aussitôt amoureux de son fin profil délicat, de ses cheveux dorés, de ses
épaules doucement arrondies... Et il ne put l'oublier.

Le royal souverain eut beau lui présenter des dames des plus hauts lignages et de la plus grande beauté, rien ne lui ôta de l'esprit le souvenir de l'inconnue entrevue dans une ruelle de Menton.

Il fit donc envoyer chez les modestes habitants de la petite maison huit serviteurs chargés de demander sa main et de la ramener au palais
sur une somptueuse litière fermée par des rideaux aussi dorés que sa chevelure.

Embarrassés, les parents de la poupée n'osèrent avouer que le prince n'aimait qu'un mannequin. Aussi n'eurent-ils pas le courage de protester quand les porteurs chargèrent leur enfant de cire et de miel pour l'emmener au château.

En chemin, fatigués, les laquais firent halte devant une auberge. Ils déposèrent un instant leur fardeau pour pénétrer à l'intérieur et se désaltérer.

Douze fées passant par là s'arrêtèrent devant la litière et, avec curiosité, en soulevèrent les tentures. Elles découvrirent la poupée et la trouvèrent si jolie qu'elles décidèrent de s'installer près d'elle pour se reposer et pour bavarder.

Tout en papotant, elles s'extasièrent sur ce qu'elles voyaient :
- Quelle adorable créature !
- A-t-on jamais admiré plus de beauté chez aucune jeune fille de chair ?
- Une jeune fille vivante nous aurait peut-être chassées ? Et nous sommes si fatiguées par notre long voyage...
- Pouvons-nous demeurer encore quelques instants sur votre couche, mademoiselle ?

Courant d'air ou illusion ? La poupée hocha la tête...

Et les fées éclatèrent de rire :
- Comme elle est amusante !
- C'est une poupée de cire au grand coeur !

Certaines des créatures magiques s'allongèrent pour se reposer. D'autres
continuèrent à bavarder :
- Je n'ai pas sommeil. Si nous nous divertissions en dotant cette charmante poupée de toutes les qualités ?
- Oh ! Oui... Moi, je lui offre la plus jolie voix que l'on ait entendue jusque
là. Ceux qui l'écouteront ne pourront qu'en être envoûtés.
- Moi, je lui offre la sagesse, afin qu'elle sache se comporter en tous lieux et toutes circonstances.
- N'oublions pas la gaieté ! Notre protégée dansera et rira mieux que personne.

C'est ainsi que, toute la nuit, l'une après l'autre, les fées se plurent à
combler la poupée de toutes les vertus possibles. Au petit matin, quand elles entendirent les serviteurs éméchés sortir de l'auberge, elles se levèrent, refermèrent les rideaux de la litière et disparurent dans la rue.

Quand les laquais déposèrent leur fardeau dans la salle du trône, il descendit de la litière une jeune fille de chair au fin profil délicat, aux cheveux couleur de miel, aux épaules arrondies...

Le prince la trouva encore plus jolie que dans ses souvenirs. Et il désira l'épouser le jour même.

Mais la jeune fille protesta :
- Je ne me marierai qu'en présence des parents qui m'ont élevée.

Sa voix était si mélodieuse que le prince en fut envoûté et ne put qu'accéder à tous ses désirs. On envoya donc quérir les modestes habitants de la petite maison de Menton. Ils arrivèrent au palais en tremblant devant le sort qui les attendait maintenant que leur supercherie avait dû être découverte.

Leur étonnement fut immense quand ils virent arriver vers eux leur jolie poupée de cire et de miel, bien vivante et bien joyeuse, qui les prit à part pour leur chuchoter d'une voix infiniment mélodieuse :

- Ne vous inquiétez pas ! Votre amour m'a donné la vie... Et cette vie durera tant que vous ne révélerez pas le secret de ma naissance !

Trop heureux de ce prodige, les braves gens l'acceptèrent sans trop se poser de questions.

Le mariage dura tout un mois. Des souverains étrangers furent conviés à la fête.

Et tous furent fascinés par les nombreuses qualités de cette princesse inconnue.
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 20:52

Limpide

Aquarelle de Provence

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126065720998051

A défaut de savoir peindre, j'ai bricolé cette photo.
Pas pour en faire une "oeuvre", je sais ne pas rêver.
Ce que je ne sais pas, c'est ce qui me l'a fait prende.
Les cheminées couvertes de tuiles
Et leurs petites fenêtres,
Aux allures de maisons de villages de santons,
De pigeonniers de la paix
D'où des colombes sortiraient, ailes déployées,
Descendraient, inspirées par Cocteau,
Jusqu'aux branches d'olivier
Planteraient dans leurs becs un rameau...?

Les couleurs aussi peut-être.
L'ocre de la terre d'ici,
Les verts de la végétation,
Le blanc du volet fermé...

Ou bien seulement peut-être ce volet mystérieux
Mis en scène par le reste de l'image...?



publié par aben
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:03

Limpide vous offre une leçon de pétanque...

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070235912241

pour pointer on fait le pas comme ça

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070118394372

Puis on lache la boule en ramenant le pied opposé


Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070328127461

Non pas le pied droit sur le pied gauche

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070549660924

Essayez pour voir
C'est pas mal !

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070710133835

Puis on tire en faisant les trois pas

Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 090126070833434818

On doit prendre l'attitude et le regard du vainqueur
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:07

Maminette

Citation :
La mamé prépare une pâte, elle va faire des chouquettes demain matin, pour vous ....... et je sais qu'elle fera une autre pâte pour faire la pissaladière pour le déjeuner du midi.

Le papé sort une ou deux bonnes bouteilles de derrière les fagots, pour les aérer dit-il !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Limpide

Les amours provençales


Les Provençaux avaient toutes sortes de locutions pour déterminer leurs critères à l'égard des jeunes filles. On aimait avant tout qu'une jeune fille fût jolie :

Es Belasso ! ( Elle est très belle ! ), Es poulido coumo un sou ! ( Elle est jolie comme un sou ! ).

Lorsqu'un jeune homme songeait à épouser une jeune fille , ses parents s'inquiétaient de savoir si celle-ci était travailleuse. C'était là une condition importante pour réussir en ménage.

D'une fille sage, laborieuse et aimable on disait : Es un tresor ! ( C'est un trésor ! ).

Certaines d'entre elles montraient des aptitudes tout à fait heureuses pour tenir la maison. : A de gouvern ! ( Elle a du gouvernement ! ) ce qui voulait dire, en d'autres termes : elle sera une bonne maîtresse de maison.

Qu'elle soit juste ou non, la réputation universelle du beau sexe a toujours été celle d'être volage.

Les Provençaux n'aimaient guère cela et les jeunes filles qu'ils trouvaient trop souvent dehors, étaient mal considérées.

On disait d'elles : Courre la patenteno ! ( Elle court la prétentaine ! ) ou encore : Es uno courrentilho ! ( C'est une coureuse ! ). C'est que l'on ne badinait pas dans les familles à cette époque avec la réputation de ou des jeunes filles de la maison !
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:09

Limpide

Quand les jeunes filles commençaient à chercher dans leur entourage un galant qui pût répondre à leurs aspirations, les jeunes provençaux avaient un bon moyen de connaître les sentiments de celles-ci à leur égard. Ils utilisaient le langage des foulards, ce carré de soie ou de coton aux couleurs vives qu'ils achetaient à la foire et portaient plusieurs dimanches de suite.

Lorsque l'un d'eux rencontrait une jeune fille qu'il aimait sans jamais le lui avoir avoué, il lui offrait un foulard.

Si la belle acceptait le foulard pour le porter, l'amoureux avait déjà gagné sa sympathie. Plus encore, si la jeune fille acceptait d'échanger ce foulard contre le sien, elle prenait vis-à-vis de son galant un engagement que la petite communauté prenait en compte.

Les marchés, les foires, les romérages (fêtes religieuses) étaient donc autant d'occasions pour la jeunesse provençale de faire des rencontres et de déclarer publiquement ses amours.

Car on vivait jadis de manière plus collective qu'on ne le fait aujourd'hui, et lorsqu'un jeune homme s'éprenait d'une jeune fille, il se devait de le déclarer publiquement, tant vis-à-vis de ses parents que de ses amis.

D'ailleurs, les choses de l'amour passaient difficilement inaperçues dans nos petits villages !

Source : Almanach de la mémoire et des coutumes - Provence -
Claire Tiévant - Editions Albin Michel
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:13

Limpide

Les scandales de l'abbaye de La Celle

Ce fut un scandale. Elles étaient jeunes, belles, riches, nobles, nonnes et dissipées. Ce fut un tel scandale que le bruit en remonta jusqu'à Paris. C'était loin, Paris, en ce temps-là ! des journées à cheval ou en diligence.

La Provence était "la province lointaine", quasi exotique, et l'affaire ne partait même pas d'une grosse ville, Avignon, Marseille ou Toulon, mais du fond d'un vallon perdu au pied du massif de la Loube, à trois kilomètres de Brignoles, à l'écart de tout grand chemin.

Pourtant le cardinal Mazarin s'en mêla - avec l'appui de la reine mère Anne d'Autriche, en attendant que le petit Louis XIV se fasse assez grand pour intervenir lui-même en 1660. Cette année-là, le jeune roi qui n'était pas encore Soleil - il avait tout juste 22 ans - prononça l'arrêt de mort de l'abbaye de La Celle où vivaient encore vingt-quatre "recluses"... qui ne l'étaient plus depuis belle lurette.

Et toute l'affaire était là, dans les libertés que prenaient ces Bénédictines "hors normes". On jasait ferme au village, et bien au-delà, sur le compte de ces drôles de religieuses qui n'avaient cure de la Règle.

Les choses avaient bigrement évolué depuis le Ve siècle où un premier et austère monastère avait été bâti dans le vallon propice au recueillement sacré.

Au XIIIe siècle encore, Garsende de Sabran, Reine de Provence, était venue prendre le voile en la nouvelle abbaye surgie parmi les églises et prieurés pour obtenir sur ses vieux jours "rédemption de ses péchés". l'épigraphe gravée sur son tombeau assure qu'elle avait "méprisé le monde pour reposer dans l'éternité". (Auparavant moult troubadours avaient eu le temps de célébrer ses charmes, y compris pas écrits).

Des siècles durant, nombre de grandes dames vinrent se retirer en ces lieux saints protégés par papes et rois. Leurs noms chantent : Lucrèce de Barras de la Roubine, Alasacie de Montpellier, Sancie de Signes, Cécile d'Evenos, Perpétue de Simiane, Béatrice de Villeneuve, Louise de Castellane, Etiennette d'Agoult de Sault etc., par douzaines.

Au fil du temps on passa d'un haut-lieu de piété à la maison de retraite pour dames hautement privilégiées avant d'en arriver aux joyeuses folâtreries du XVIIe siècle. Au Grand Siècle, à La Celle, les nonnes batifolent (non sans excuses et raisons, ainsi qu'il sera noté plus loin).

Les chroniques du temps racontent leurs exploits. "Elles sortent librement, elle se frisent, elles se fardent", dit l'un. "Elles reçoivent autant qu'elles sortent", dit l'autre. Et qui reçoivent-elles "fastueusement" ? Leurs amies "du monde" et leurs amis de même. Ou plus exactement, leurs amants... Scandale !

Elles disposent pour mener cette joyeuse vie d'une quinzaine de pavillons, dans l'abbaye même, plus proches de boudoirs que de cellules monacales.

L'argent des riches familles pourvoit à ces fêtes plus qu'à des fastes religieux. Un autre chroniqueur lance cette formule qui traversera les siècles : "Elles ne se distinguent plus que par la couleur de leurs jupes et le nombre de leurs galants". On s'en tiendra là. Les reportages de l'époque ne nous fournissent pas d'autres détails, au demeurant faciles à imaginer. Ils ne comportent pas davantage d'enluminures qui auraient pu nous transmettre de bien gracieuses images.

Il reste qu'en dépit des moyens limités des médias du XVIIe siècle, les échos du scandale firent donc leur chemin jusqu'à Paris. Et Mazarin se fâcha. En vain ! Nobles dames et damoiselles refusèrent de se laisser transférer ailleurs qu'en cette aimable résidence. Et le Conseil communal de Brignoles se rangea à leurs côtés.

Le 24 août 1659, il prit une délibération selon quoi "le Conseil s'opposerait par tous les moyens à la transférance des religieuses."

A la fin, Louis XIV trancha. On ferma le couvent. Sur les vingt-quatre nonnes de luxe qui vivaient là, trois seulement acceptèrent d'être transférées à Aix, dans un monastère. Les autres prirent leur envol.

Certes, on ne va pas trop se lamenter sur le sort de ses gaies et nobles filles. Toutefois, il est un scandale, moins croustillant, dont on ne parle guère bien qu'il fût à l'origine du premier. Pourquoi avait-on "cloîtré" ces damoiselles derrière des murs épais ? Pourquoi avait-on fait prendre le voile à ces oiselles qui n'avaient aucun penchant pour la vocation religieuse ? On dira que quelques unes avaient "fauté".

La vérité toute bête, est que le gros du bataillon était la victime de la "condition féminine" d'alors et des lois de l'héritage. Pour conserver à la lignée ses châteaux, terres, revenus et titres, il n'était pas question de diviser le patrimoine entre tous les enfants.

Le fils aîné, gardien du nom et du titre, gardait aussi tout "le reste". Les cadets s'en allaient à l'aventure, des armes en général, à la façon des mousquetaires de Gascogne.

Quant aux filles, si on ne leur trouvait pas un mari de leur rang, il leur restait quoi ? Le couvent ! Alors, mon dieu, on devait bien quelques compensations à ces sacrifiées. L'abstinence a ses limites... D'où un regard laxiste sur leur façon d'interpréter la Règle. D'où les subsides qui finançaient en l'abbaye les fêtes profanes et libertines. Qui faut-il condamner ? Les nonnes frustrées de La celle ou bien les moeurs qui les vouaient à l'exclusion ?

Source : Ca s'est passé à Toulon & en pays varois - Jean Rambaud - 1995
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:15

C'est la St Valentin....

Maminette

Citation :
Bonjour le P'tit Cabanon

Bonjour à tous les amoureux ...

Tu as raison Rikita de vivre avec les légendes, car elles sont le fruit de beaucoup d'attention.

Pluie sur Paris !

Pour cette Saint-Valentin la mamé va cuire tout à l'heure une pissaladière et elle prépare aussi un gros gâteau 4/4 qu'elle offrira à la petite Valentine la petite fille de Mamiejojo et aussi au papé et à l'Antonin qui est invité à cette occasion.

Il se peut que le garde-chasse passe aussi manger un morceau de quatre quart. La mamé dit qu'avec une crème anglaise c'est meilleur, alors, en ce moment elle fouille dans le poulailler
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:19

Kishar

Le Pont du Gard

(conte traditionnel de Provence)

Ah ! des ponts... il y en a des centaines, chez nous, qui enjambent les eaux chantantes des rivières, des torrents et des ruisselets. Mais peu sont aussi célèbres que le majestueux pont du Gard.

Les savants disent que les Romains construisirent la triple rangée d'arcades qui enjambe le Gard, il y a deux mille ans, afin d'amener vers les villes, les eaux des sources d'Eure. Mais, les vieilles gens de chez nous ne disent pas la même chose...

D'après elles, c'est un simple maçon qui, beaucoup plus tard, se mit en tête un beau jour de bâtir cet édifice. Tout le monde le prenait pour un fou.

Même sa femme se moquait de lui :
- Au lieu de t'échiner à faire des choses qui ne servent à rien, tu ferais mieux de m'aider à battre le grain !
Mais le maçon s'obstinait à répondre :
- Lorsque je serai parvenu à amener l'eau des sources jusque dans nos champs et dans ceux des voisins, tu ne rabâcheras plus le même refrain ! Notre blé sera plus épais et nos vergers crouleront sous les fruits.

Et il repartait avec son ciseau et son marteau pour tailler les pierres, sa brouette pour les porter de la carrière à la rivière, sa pioche pour trouer le sol rocailleux et sa truelle pour sceller son ouvrage.

Lorsqu'il eut réussi à élever la première arche, les habitants de son village vinrent l'admirer et commencèrent à croire à son projet. Mais, tandis qu'ils se réjouissaient, devisant gaiement et croquant du pain aux olives au bord du Gard, il s'abattit sur la région une pluie torrentielle. Les eaux enflèrent tant et tant qu'elles firent craquer les pierres encore mal scellées et que l'arche du pont s'effondra. Trempés et dépités, les villageois rentrèrent chez eux.

Mais le maçon, sans perdre courage ni patience, reprit son oeuvre depuis le début. Il tailla encore maintes pierres avec son ciseau et son marteau. Il en transporta maintes fois dans sa brouette de la carrière à la rivière. Il enfonça maints coups de pioche dans le sol rocailleux. Et il donna maints coups de truelle...

Quand la première arche fut remontée et le soleil complètement revenu, les villageois réapparurent pour le complimenter. Certains lui proposèrent même de l'aider. Mais, une fois encore, d'épais nuages noirs que personne n'avait vus venir éclatèrent. Des pluies diluviennes s'abattirent à nouveau sur le Gard, dont les eaux enflèrent et emportèrent l'arche du pont.

La femme du maçon s'écria :
- Ces orages sont l'oeuvre du diable ! Je vois ses cornes dans le ciel...

Les gens levèrent la tête et aperçurent en effet une silhouette menaçante qui se mouvait au dessus d'eux. Et tous retournèrent chez eux. Le maçon demeura seul. Sans perdre courage ni patience, il reprit une nouvelle fois son oeuvre à tailler encore depuis le début.

Tandis qu'il s'échinait à tailler encore maintes pierres avec son ciseau et son marteau, à les transporter maintes fois de la carrière à la rivière, à enfoncer maints coups de pioche dans le sol rocailleux et à donner maints coups de truelle, il entendit une voix grinçante lui proposer :
- Au lieu de travailler ainsi tout seul comme une bête, tu ferais mieux d'accepter mon aide.

Il leva la tête et vit que le diable en personne venait de s'adresser à lui.

Tout tremblant il le questionna :
- Et, que demandez-vous en échange ?
- Bien peu de chose, répondit le diable d'un ton mielleux. Je ne désire qu'emporter avec moi la première créature vivante qui franchira ce pont.
- Laissez-moi réfléchir... répondit le maçon.
- Non, tu dois me donner ta réponse tout de suite ou je retournerai chez moi et enverrai sur ton ouvrage les plus gros orages que tu aies jamais vus et jamais entendus.

Effrayé à l'idée des catastrophes que ce déluge provoquerait dans les campagnes et les villages environnants, le pauvre homme s'empressa d'accepter cet injuste marché.

Aussitôt, des ribambelles de diablotins apparurent de derrière les buissons. Ils s'activèrent sans relâche à tailler maintes pierres de leurs griffes et de leurs dents, à les transporter sur leurs dos de la carrière à la rivière,, à piocher le sol rocailleux de leurs queues pointues, à donner maints coups de langues fourchues comme on se sert d'une truelle... Et bientôt, le pont fut fini.

Il était magnifique, mais le maçon se sentait le coeur plus lourd de remords que si toutes les pierres du pont lui pesaient dessus.

Comme la nuit tombait, il rentra chez lui et dit à sa femme :
- Le pont est achevé.

Elle se réjouit en s'écriant :
- Tu as réussi ? Seul ? Et en si peu de temps ?
- Non. J'ai dû vendre au diable, en échange de son aide, l'âme de la première créature qui le traverserait. À l'aube, je me rendrai donc à ce pont maudit et je partirai à jamais avec le Malin.

Attristée par le sort destiné à son époux, la femme fondit en larmes :
- Quel malheur, mon pauvre mari ! Et moi qui allais préparer, pour te donner des forces, le meilleur civet que l'on eût jamais cuisiné sur toutes les terres de Provence ! Mon frère vient juste de m'amener un lièvre qu'il a pris au lacet. Il est encore vivant... Regarde-le s'agiter dans le sac : il est vigoureux et bien dodu !

Le maçon s'extasia sur ce gibier qu'il ne savourerait pas. Puis sa femme et lui pleurèrent dans les bras l'un de l'autre jusqu'aux premières lueurs du jour.

Au moment où l'homme allait partir,son épouse eut brusquement une idée :
- Le diable a bien parlé d'une créature vivante ?
- Oui.
- Eh bien, fais donc courir le lièvre sur le pont à ta place. C'est lui qui le traversera le premier. Et le diable sera bien attrapé !

Enchanté, le maçon prit sur son épaule le sac où se tortillait l'animal. Quand il arriva au bord du Gard, il en détacha les lacets et le lièvre bondit sur le pont qu'il traversa d'une seule traite pour aller se jeter entre les bras du diable qui attendait de l'autre côté.

Fou de rage devant cette supercherie, le Malin rejeta l'animal dans l'autre sens et s'en retourna dans le ciel d'où il se contenta désormais d'envoyer, de temps à autre, des orages qui grossirent les eaux de la rivière. Mais le pont était à présent bien robuste et les flots se brisèrent contre ses arches solides.

Le maçon put se réjouir avec sa femme et ses amis en dansant sur sa passerelle épaisse et en croquant du pain aux olives. Afin de ne pas oublier le compagnon qui avait sauvé sa vie et son âme, il grava la silhouette du lièvre dans la pierre pour l'éternité.

Si vous préférez croire ce que disent les savants plutôt que les vieilles gens du pays, allez donc la voir vous-même... Et peut-être, à votre tour, serez-vous bien attrapés !

Textes recueillis par Claude Clément (Provence)
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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:23

Solaire

Citation :
La Mamée est resplandissante ce soir : entre tous vos voeux, sans oublier un énorme bouquet de roses rouges (il s'est fendu le Papé), l'Antonin a amené aussi une rose...

et puis tous ces bons plats qui sentent bon....

Ah on peut dire que le petit Cabanon est en fête ce soir et moi j'aime bien quand le Papé, la Mamé et tout le cabanon ont les yeux qui brillent !

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MessageSujet: Re: Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06   Le Petit Cabanon N°10 - ouvert le 17/12/06 - Page 5 EmptyLun 26 Jan - 21:26

Kishar

histoire du vieux Marseille

Marseille, souvenirs des Vieux Quartiers



Celui qui raconte ici ses souvenirs de son enfance passée " là-bas " au pied de Saint-Laurent est né en 1905

Il habitait rue Saint-Laurent , et, comme presque tous les gens de ce quartier de la Tourette et de Saint-Jean , il était d' une famille de pêcheurs.

" Ma mère nous raconte-il , orpheline à l'âge de 10 ans en 1876 avait été obligée de travailler pour gagner sa vie et nourrir sa jeune soeur, de 7 ans.
Après avoir été employée sur les voies ferrées à porter des couffins de pierrailles pour les remblais, à 15 ans elle devint lavanderis .
Puis , plus tard elle épousa un jeune pêcheur déja connu pour son courage au travail de la mer ; et elle en eut huit enfants , dont je suis le dernier.

C'est auprès de cette maman , toujours lavanderis au lavoir de la fontaine Saint-Laurent , de ses nombreux frères et soeurs , et de son père ,le patron de la tartane La Denise , qu'il vécut son enfance .

Sortie d'école

" J' allais à l'école de la rue Sainte-Catherine ,poursuit-il ,la première école fondée en Provence par St Jean-Baptiste de la Salle .

La petite cour donnait face à la Tourette et à la mer .Dès la sortie , à 11h 30 , je courais vers le Vieux-Port descendant la rue Bompard , et je sautais sur la tartane de mon père la Denise


Odeur de bouillabaisse

" C'était l'heure de la bouillabaisse dont la senteur forte se répandait de toutes les barques. Le Vieux-Port devenait lui-même un festival de bouillabaisse ; et quelle bouillabaisse !

Le bouillon baissait à l'extrème , comme un extrait puissant de sardines . Une cuiller de ce bouillon sur une large tranche de pain vous revigorait , l' estomac La rouille puissante y ajoutait de sa virilité violente
Pas d'assiette ,une tranche de pain suffisait pour y déposer la sardine .

J'admirais la noblesse du geste de mon père dans ce repas

Partie de cartes au " Bar des pêcheurs "

Quand il pleuvait , les pêcheurs se réfugiaient dans un estaminet , le Bar des Pêcheurs, tenu par une famille du quartier , les 7 soeurs .

Chaque dimanche après-midi , mon père me donnait un sou, le seul de la semaine , que je dépensais vite en friandises.

Alors, que faire ?...
J'allais au Bar des Pêcheurs ; et de l'extérieur , à travers la vitre , je repèrais la table où mon père jouait aux cartes.

Ah ! La partie de cartes ! Combien plus réelle que celle de Pagnol ! Je m'approchais discrètement, debout près de mon père .
Un silence religieux présidait à cette partie et m'intimidait .

La" chique "même , retirée, était conservée dans les plis de la casquette .
Ils étaient quatre ,les"durs de la mer ".Qui allait gagner ? Les yeux s'efforçaient de scruter le mystère des cartes .

On jouait, non de l'argent , mais le champoreau , ce café fort qui réchauffe et qui tient éveillé

Ma mère avait donné à mon père tout juste l'argent modeste de la partie , elle espérait qu'il gagnerait...et ce ne fut que plus tard que je compris la gène des temps mauvais ; mes parents nous cachaient la noblesse de leur pauvreté; ils savaient que , le beau temps revenu , une belle " calée " de sardines comblerait tout .

Mon père , d'une voix ferme , disait à la servante qui passait :
" Thérèse, donne un croquant au petit ; je te paierai à la fin de la partie "
Il était optimiste, et il fallait qu' il gagne !

Moi, satisfait, mais inconscient, montant la rue Mayousse, j'avais déjà avalé mon croquant... "

source: Zig Zag dans le passé
de Pierre Galocher
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Je continuerai plus tard...
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