Le P'tit Cabanon
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En Provence, entre collines et garrigue, c'était le Cabanon du Papé et de la Mamé
 
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 Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyJeu 25 Déc - 21:10

Bonsoir le Petit Cabanon flower

comme dans beaucoup de familles ce soir au cabanon les festivités finies tout le monde se repose un peu ce soir.

Le déjeuner de ce midi s'est bien passé et la Mamé est contente : tout le monde satisfait, chacun son petit cadeau même les deux petits vieuc de la Maison de Retraite.

Il y en avait bien de trop, et du coup ils sont repartis avec des petits paquets à distribuer aux autres membres de la maison de retraite.

Les enfants ont voulu jouer dehors, mais quel froid... Ils sont rentrés les mains gelées, le nez tout rouge et maintenant ils se réchauffent au coin du feu avec un chocolat chaud bien crémeux.

Demain apres midi, les enfants de l'école de Romain doivent faire la Pastorale. John aimerait bien en faire partie, mais cela va être dur. Romain leur a proposé de s'habiller en berger et bergère pour se mêler aux autres enfants.

- L'année prochaine, c'est certain vous pourrez participer en chantant en provençal - leur a t'il promis

Tout le village sera à l'église pour cette belle préparation, c'est sûr.
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyJeu 25 Déc - 21:17

LA PASTORALE MAUREL

Cette pièce raconte le pèlerinage des provençaux vers Bethléem, qui pour l'occasion et depuis Saboly, un auteur du XVIIème siècle, se situe au coeur d'un village de chez nous. Tous les personnages de la Maurel se retrouvent à Bethléem: de Pistachié le fada, au rémouleur qui aime bien la bouteille en passant naturellement par les trois vieux et l'ange.




Acte premier

Le réveil des bergers.

Toute pastorale est, bien entendu, une histoire de bergers, ce sont eux qui, perdus dans leur montagne, entendent les premiers le message divin annoncé par l'ange.

Ils se mettent en marche et au fur et à mesure les personnages mis au courrant se présentent au public.

Le rémouleur qui aime taquiner la bouteille.
Le meunier qui habite le moulin avec sa petite famille.
L'aveugle dont un fils a disparu.
Le bohémien qui terrorise la contrée.
Et pour finir les deux journalier un peu fadas : Pistachié et Jigèt.

Deuxième acte

Le réveil des vieux.

Il ne manque plus que les vieux qui dorment encore, la jeunesse les réveille et tous trois, Jourdan, Margarido sa femme et leur voisin Roustido, après quelques embrouilles, la rejoignent sur le chemin de l'Etable Sainte tandis que Pistachié passe un pacte avec le diable.

Troisième acte

Fatigués, les gens du village s'arrêtent dans la ferme de Benvengu pour se reposer un peu.

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Les hommes en profitent pour se saouler ce qui mettra Margarido en rage avant que tous sauvent Pistachié que le bohémien a jeté dans le puit.

Finalement, tous ensemble, ils reprendront le chemin qui les mènera tout droit devant la Saint Famille.

Quatrième acte (qui n'est pas joué)

C'est l 'acte des Rois avec le monologue d'Hérode qui est dans tous ses états depuis l'annonce de la naissance d'un roi plus puissant que lui.

Cinquième acte

L'étable.

C'est la fin du voyage et la découverte de la Sainte Famille. Chacun s'en retourne guéri de tous ses maux et heureux en chantant la gloire de ce Dieu qui vient de naître pour tous les sauver

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyJeu 25 Déc - 21:24

Antoine Maurel, miroitier doreur, est et restera célèbre pour avoir créé la Pastorale à Marseille en 1844, mais aussi pour son engagement mutualiste.

Ses premières activités de mutualiste remontent en 1841, il est membre du conseil d’administration de la société de prévoyance et de secours, il est visiteur médical.
1848, il devient président de la société de secours mutuels, poste qu’il occupera pendant 42 ans. En 1860 il créé la société de secours mutuel, les sauveteurs du midi. 1865, il créé le syndicat de la pharmacie spéciale de l’union de secours mutuel, qui est en fait la première pharmacie mutualiste de France. 1871 il est élu président du grand conseil de la mutualité.

En tant que pastoralier, il aura été célèbre.

Au debut des années 1840, les distractions pour le monde ouvrier étant plutôt réduites, les loisirs se limitant aux fêtes familiales et traditionnelles. Il crée avec l’abbé Julien un thèatre totalement innovant et qui demeure encore de nos jours très prisé en Provence.

La Pastorale c’est l’annonce de la naissance du Christ faite aux bergers, li pastre (d’où : Pastorale), qui préviennent à leur tour les gens du village. On s’étonne, celui-ci doute, un autre hésite, mais chacun en hâte prépare son présent pour le nouveau-né et l’on se met en route pour saluer l’Accouchée. Le voyage, Bethléem est pourtant tout proche, ici même en Provence, est mouvementé.

Il y a des arrêts, des embûches, on s’apitoie sur le sort malheureux de l’Aveugle, on redoute le Bohémien... Mais tout ce petit monde enfin se retrouve devant la Sainte Étable, s’émerveille d’y voir l’Enfant-Jésus, lui offre ses présents...

Prenant ce thème, le succès de cette pièce provençale est immédiat et la presse de l’époque note avec étonnement le monde très important qui fréquente les salles et arrière-salles de bistrot.

150 ans plus tard la pastorale Maurel reste le témoin traditionnel d’une région qui l’apprécie particulièrement et la perpétue sans cesse à travers différentes interprétations et adaptations.

" Alegre, Diou nous alegre, cachofué ven, tout ben ven, Diou nous fague la graci di veïre l’an que ven.
Se sian pas mai que siguen pas men ".


Soyons joyeux, Dieu nous garde joyeux. Cachofué vient, tout bien vient, Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient.
Si nous ne sommes pas plus, que ne soyons pas moins.

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyJeu 25 Déc - 21:39

Pour vous permettre de finir en musique cette journée

Les anges dans nos campagnes : clic ici

et

Douce Nuit : clic ici

A demain
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Kishar
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Kishar


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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyJeu 25 Déc - 23:55

le petit conte de noël

Le Père Noël et le petit chat
Écrit par Tétine



La neige tombait sur la ville sans faire de bruit. Le petit chat marchait dans la neige sans faire de bruit. Les flocons saupoudraient de blanc ses poils roux.
La rue était déserte.
C'était la nuit de Noël.
Bientôt les douze coups de minuit allaient sonner pour la plus belle nuit de l'année.
Mais le petit chat ne le savait pas. Il n'avait que trois mois et avait encore beaucoup de choses à apprendre. Surtout cette nuit où il faisait si froid… et qu'il ne savait pas où se nicher pour dormir. Il était seul pour se débrouiller, si seul et si ignorant des astuces. Ce n'est pas comme ce gros matou gris de tout à l'heure qui l'avait chassé du coin chaud où il s'était blotti. Il en savait des choses, lui, mais alors quel sale égoïste ! Croyez-vous qu'il aurait partagé ce qu'il était en train de manger ?
" Va pleurnicher ailleurs" lui avait-il dit.

Aussi, le petit chat marchait seul dans la rue. Il avait faim, il avait froid. Et il regardait les fenêtres éclairées derrière lesquelles il devait faire bon vivre.
Entendit-il sonner les douze coups de minuit ? Ca n'est pas sûr, mais par contre, il entendit parfaitement quelque chose passer au-dessus de lui, comme le vol d'un gros oiseau. Il s'aplatit au sol de frayeur ; quand il osa relever le museau, un drôle d'engin venait de se poser sur la maison d'en face.
Il n'avait jamais rien vu de pareil !

Et maintenant voilà qu'un gros bonhomme tout en rouge en sortait avec un sac sur le dos. Et devant le drôle d'engin, deux grands rennes se mettaient à parler au bonhomme tout en rouge :
- Fais attention Père Noël, disait l'un, la cheminée n'a pas l'air bien solide !
- Te mélanges pas dans ta liste, disait l'autre, ici c'est des rollers et une panoplie de "Mulan".
- Mais oui, mais oui… Vous n'allez pas commencer à me surveiller quand même ! Vous savez bien que je ne me trompe jamais.
D'en bas, le petit chat ne pouvait pas voir si ce bonhomme avait une barbe blanche. Il lui trouva quand même une ressemblance avec le bonhomme en manteau rouge des images qu'il voyait partout dans la ville depuis quelques jours.
Mais que faisait-il donc là-haut ?
Pour en avoir le cœur net, il décida d'aller voir ça de plus près.

… Oui, mais comment faire pour monter ? En passant par les escaliers ? C'est que le petit chat gardait le souvenir cuisant des méchants coups de pied qu'on lui donnait quand il voulait rentrer dans une maison.
Il fit donc le tour de l'immeuble, et finit par trouver un endroit pour grimper jusqu'au au premier étage. Ce ne fut pas très difficile.
Restaient deux autres étages… et avec des pattes gelées, c'était pas évident !
Il lui fallut sept essais avant d'arriver en haut. Sept essais dont quatre moments d'équilibres acrobatiques, trois griffes arrachées, et un rétablissement miraculeux.
Mais ça y était, il était sur le toit, il allait savoir.
L'engin était toujours là. Les rennes bavardaient entre eux de choses que le petit chat tout essoufflé ne comprenait pas… Il était question d'une liste avec des noms de garçons et de filles, d'horaire à suivre, d'adresses, etc.
Le petit chat se dirigea sans bruit vers l'engin.

C'était plein de sacs dedans. Et plein de paquets aussi. Des gros, des très gros même, des plus petits, des minuscules. Tous avaient des couleurs joyeuses et scintillantes qui lui donnèrent envie de jouer avec. Il sauta hardiment dessus. Malheur ! Une petite musique se déclencha sous ses pattes. Le cœur battant, il s'enfuit au fond du traîneau où il trouva un sac à demi-ouvert pour se cacher.
C'était tout sombre dedans, mais il y faisait chaud et doux. Le petit chat sentit des poils contre lui. Il renifla pour comprendre si c'était un autre chat ou un des ces monstres de chien, mais comme ça ne sentait ni l'un ni l'autre et que ça ne bougeait pas, il se blottit tout contre, rassuré. Puis il attendit.
Dehors un renne parla :
- Ca doit être un appareil de musique qui s'est encore déclenché tout seul !
Puis la voix du vieux bonhomme à l'habit rouge retentit, sonore et joyeuse :
- Allons-y mes amis, au suivant de la liste !

Le petit chat sentit tout bouger autour de lui. Il eut la sensation de s'envoler puis quelques instants après, un coup de frein suivi d'un choc le déséquilibra. Son cœur tapait fort. Dehors, le vieux bonhomme riait :
- Ah ! Ah ! Ah ! Cette fois, la cheminée est large, je vais pouvoir descendre à l'aise !
Le petit chat commençait à sortir le museau dehors quand tout bascula brusquement. Secoué de droite et de gauche, il roula dans le sac, parmi les paquets qui l'écrasaient.
Une grande descente dans le vide lui remonta l'estomac dans le gosier… il miaula fort. Une main l'attrapa par la peau du cou. Un grand rire résonna à ses oreilles.
- Mais qu'est-ce que je vois là ! Mais croyez-vous, ça !... Un passager clandestin!
Le bonhomme en habit rouge le tenait en l'air, en riant très fort. Ses yeux riaient autant que sa bouche.
- Tu as donc voulu savoir comment je m'y prend pour faire ma tournée ?
Mais le petit chat était effrayé. Et il avait si faim et si froid qu'il miaulait à s'en étrangler et qu'il tremblait à en claquer des dents.
- Dis-moi, dis-moi, tu n'as pas l'air si courageux que ça pour un petit curieux ! Il suffit qu'on te découvre pour que tu appelles maman au secours ? Allons, voyons je suis le Père Noël, tu n'as rien à craindre de moi. Bien sûr, je devrais te punir de m'avoir suivi, alors que personne ne doit accompagner le Père Noël pendant sa tournée, mais comme tu viens de me donner une très bonne idée, je ne dirai rien et je vais même te garder un petit moment avec moi.
Et le Père Noël le mit dans la grande poche de son manteau.
C'était doux à l'intérieur, et c'était chaud. Le petit chat s'y trouva bien de suite.
Il ne savait pas encore qu'il allait vivre ce qui sera la nuit la plus extraordinaire de son existence. Ah, si seulement il n'avait pas cette faim atroce au ventre !
Il se redressa pour sortir le nez et pousser un petit miaulement de détresse… Peut-être que ce gentil bonhomme comprendra son problème…
- Veux-tu bien te taire, tu risques de réveiller les enfants ! Si tu veux m'accompagner, il faut rester silencieux. Aussi silencieux que la neige qui tombe.
Le bonhomme était en train de déposer des paquets auprès de deux paires de chaussons, tout petits, si petits qu'ils disparaissaient sous les paquets.
- Tu vois, ici c'est pour Mélanie ; elle a commandé un poney en peluche et une piscine magique. Là c'est pour Eric, il a demandé un "établi de moulage" et une "batmobile". Et regarde comme ils sont gentils tous les deux, ils ont laissé une tasse de lait et des biscuits pour moi. Ils savent que je suis un peu gourmand, tu comprends, et puis ça me redonne des forces… Hé ! Mais qu'est-ce que tu fais ?
Le petit chat s'était jeté sur le lait et qu'il le lapait en s'étranglant tellement il allait vite.
De retour au traîneau, le Père Noël s'approcha des rennes avec un air mystérieux.
- Regardez qui va passer la nuit avec nous !
Il sortit de sa poche une petit boule de poils ébouriffés et aux babines barbouillées de lait.
- Il avait si faim, le pauvre chaton, que j'ai partagé mon goûter avec lui… enfin, disons qu'il m'en a laissé quelques gouttes ! Allez les rennes, aux suivants.
Le petit chat garda les yeux écarquillés toute la nuit. Jamais il n'avait vu autant de belles choses, jamais il n'avait vu autant de couleurs scintillantes, jamais il n'avait vu autant de jouets, et jamais il n'avait crû que quelqu'un pouvait avoir autant de joie à déposer dans les maisons toute à la fin de sa tournée, le Père Noël rentra dans une demeure où brillait une lampe de chevet dans une chambre. Des pantoufles de grand-mère attendaient près du lit.
- Tu vois, ici habite une gentille mamy qui m'a écrit pour me demander un cadeau. Elle voudrait quelque chose qui puisse la distraire pendant ses longs jours solitaires, et qui en même temps attirerait ses petits enfants pour qu'elle les voie plus souvent. Alors j'ai pensé à toi. Tu seras heureux ici, regarde comme tout est accueillant. Tu seras bien au chaud et je suis sûr que tu te régaleras… les grand-mères savent si bien faire la cuisine ! Mais chut… ne dis à personne que tu m’as accompagné cette nuit.
Il déposa doucement le petit chat dans une pantoufle, lui fit un gros bisou, et attendit qu'il s’endorme, le museau niché dans les pattes, le cœur à jamais étoilé de cette merveilleuse nuit de Noël.

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 3:34

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Dyn007_original_405_289_pjpeg_2642260_e9051653c7adad5c2dce898195f118c1Mireille Mathieu

Monsieur Pagnol

(Claude Lemesle-Jean-Louis Morel/Bruno Victoire)

J’ai mis ma montre à l’heure
Il est tard dans la nuit
Et pourtant dans mon cœur
Il est toujours midi
Le midi d’où je viens, où j’ai pris mon envol

Ils parlent avec les mains tes mots, Monsieur Pagnol

Et quand je perds le Nord, je sais que ma boussole
Indique le vieux port, le tien, Monsieur Pagnol


Un garçon est parti
Pour tous ceux qui s’en vont
Je m’appelle Fanny
Marius est leurs prénoms
Et ce regard ému quand l’amour me les vole
C’est celui de Raimu, le tien, Monsieur Pagnol


Et quand elle ne vient pas, la lettre qui console
Tu dis qu’il l’écrira, demain, Monsieur Pagnol


C’est toujours la même histoire
Et le même refrain
Le sourire de César
Est si lourd de chagrin

Et le chagrin s’écarte
Poursuit la comédie
Une partie de cartes
Et tout le monde en rit
La vie, c’est l’arc-en-ciel, c’est l’auberge espagnole
Où je prends tout pêle-mêle, comme toi, Monsieur Pagnol


César boit son pastis
Marius est sur la mer
Panisse, le bon Panisse
Me demande à ma mère
Et la vie continue, ardente, triste et folle
Avec tes mots pointus et doux, Monsieur Pagnol


Un seul de tes sourires et le malheur s’envole
Ce soir, je veux te dire, merci, Monsieur Pagnol
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 8:24

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Oufox4

bonne journee a tout le petit cabanon santa
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 9:00

Bonjour le Cabanon encore endormi..

Ce matin il n'y a que le Papé et la Mamé dans la cuisine... la Mamé s'affaire déjà à préparer le petit déjeuner.. mais ce matin tout le monde va dormir un peu plus longtemps..

Ces derniers jours ont été fatigants et riches en émotions...

Encore quelques jours de vacances, mais dans une semaine une nouvelle vie va commencer, et il va falloir s'organiser, se remettre au travail, aller à l'école..

Ça ne va pas être simple pour les enfants, mais ils s'adaptent vite...

Bonne journée à tous...


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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 10:35

Bonjour le Petit Cabanon flower

Kishar flower très joli conte de Noël, merci. Je me doute la joie de la Mamie au réveil quand elle a découvert ce merveilleux cadeau ! Elle l'a baptisé "Noël" ce merveilleux chaton.

Limpide flower je ne connaissais pas du tout cette chanson de Mireille Matthieu sur Pagnol... bel hommage

Hier je me suis régalée à la télé en fin d'après midi avec Jean de Florette - Montand en Papé, Auteuil un Ugolin si touchant et Depardieu qui joue Jean de Florette.... Je crois que c'est aujourd'hui la suite... quel bonheur ces films ils devraient nous les passer plus souvent !!

Monique flower un vendredi particulier aujourd'hui coincé entre Noël et le WE, beaucoup font le pont

Manou flower juste la Mamé et le Papé sont debout. Les enfants dorment à poings fermés et Jean et Kate n'ont pas encore montré le bout du nez.

Aujourd'hui, Paulo part avec sa Maguelonne aux Saintes Marie après le spectacle de la Pastorale. Il y reste jusqu'à lundi.

Oui les petits John et Kelley vont aller à l'école de Romain à la rentrée. Ils ne sont pas bien rassurés mais ils connaissent déjà bien Romain et il y aura aussi Rémi et Mireille.

Romain verra la semaine prochaine à les évaluer... il y aura des choses qu'ils connaîtront déjà et d'autres choses qu'ils n'auront pas faites.. mais comme ils sont tous deux de bons élèves, Romain ne se fait pas trop de soucis.

Jean va aider le Papé ce matin à s'occuper des animaux. Et demain il ira avec lui et Léger essayer de chercher d'autres truffes.

Ce midi la Mamé va leur faire de bonnes truites, pas de livraison pour le bar des platanes.

Il dessine les plans de son futur magasin... ca y va la gomme et le crayon... voilà déjà 3 fois que le comptoir change de place.. Le four lui, le pétrin et tout l'espace pour créer les bons pains est fixé. Forcément il faut les évacuations.

Tous vous attendent à l'église pour la représentation de la pastorale cette après midi...

Le temps n'est pas beau en Provence aujourd'hui, il est annoncé pluie et neige mêlée... brrrrrrrrr

Passez une bonne journée

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 11:38

Smile Enfin, j'ai trouvé la porte du petit Cabanon ; ce matin la mamé et le papé ont déjeunés seuls, le Paulo dort encore il travaillera plus tard. Tout le monde est heureux des cadeaux et du repas, même les animaux qui ont fait la crèche dans l'église, ont eu droit chacun à une gourmandise. Les ânes une pomme chacun, marguerite un sac de foin bien sec, les moutons un gros bonbon de sel ..... bounce

Les américains n'en revenaient pas d'une telle fête, ils ont trop mangés et veulent juste un bouillon ce midi.... la mamé a tout prévu...........
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 11:41

bonjour, bonjour le petit cabanon ,

Juste un petit passage pour boire un bon café offert par mamé et faire la connaissance de Noêl

Il fait gris , il pleut et le vent du sud souffle fort
Pourtant entre les nappes , les serviettes , et les torchons , il y a des lessives à faire ................mais avec ce temps humide rien ne sêche
Sitôt que nous verrons une éclaircies ........................................;

Ha!!!!!!! bonjour Maminette , il y a longtemps que nous ne nous sommes pas rencontrées . Nous allons prendre le café ensemble
Comment vas-tu?


Bises à tous

La cousine Maou Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 12:14

Ahhhhhhhhh Bonjour Maminette flower

comme je suis heureuse que tu aies enfin réussi à rentrer dans le nouveau cabanon !

TU NOUS MANQUAIS ICI !

Prends tes répères, pour mettre des images tu trouveras les explications ici

https://le-petit-cabanon.forumactif.com/le-coin-de-la-technique-f4/

il y a des posts pour tout ce qui est technique...

Si tu veux je t'installerai ta signature et ton avatar.

N'oublie pas aujourd'hui ... LA PASTORALE

Momochat flower ca va être difficile de faire sécher toutes les lessives aujourd'hui... mais le vent est prévu pour se relever.. alors ca sechera vite

Bisous à tous I love you I love you
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyVen 26 Déc - 21:04

Bonsoir le Petit Cabanon flower

Mamiejojo flower merci de ton passage, la mamé a tellement de gâteaux qu'elle en offre dès que quelqu'un passe

En début d'apres midi, la Pastorale des élèves de l'Ecole a eu un franc succès.

C'était parfait. Tous les tableaux ont été applaudis.

Les enfants ont été heureux de s'être donné tant d'efforts de préparation... on recommencera l'année prochaine ont ils dit

Le Papé est allé faire un petit tour dans la colline avec Jean et les petits et Leger. Ils ont ramené une belle truffe. Les enfants battaient des mains.

Ce soir, bouillon pour tout le monde.. et au dodo tôt. Avec ces fêtes, il faut se remettre.

Demain, ils attendent la livraison de leurs malles, les petits sont impatients de retrouver leurs jouets et leurs affaires.

Kate se sent un peu fatiguée, et la Mamé aussi

Jean a dit... allez reposez vous toutes les deux, je m'occupe de tout.

Elles se sont installées devant la cheminée et il leur a servi un petit verre de rosé...

Je l'entends s'affairer dans la cuisine... les casseroles sont remuées et Bobette et les chats filent voir ce qui se passe...

Bonne soirée à vous tous.

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 2:37

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Une belle réussite le spectacle de la pastorale.

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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 4:04

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Q8zb6ga7Kelly et John ont demandé à la mamé de leur raconter une histoire alors la mamé s'est souvenue de ce joli conte de Noël.

L'histoire des flocons de neige

Lorsque je n’étais encore qu’une petite fille, je me posais beaucoup de questions sur la beauté des flocons de neige.

Un jour où il avait beaucoup neigé durant la nuit, le matin en ouvrant les yeux, j’avais aperçus le jardin recouvert d’un épais manteau blanc.

Je m’étais précipitée dans la chambre de mes parents en criant « papa, maman, regardez le jardin, il a disparu sous la neige ».

Alors, maman m’avait invitée à venir m’asseoir à ses côtés, et m’avait raconté la belle histoire des flocons de neige.

Il y a très, très longtemps, là haut, très, très haut dans le ciel, vivait une famille d’anges, le papa, la maman et les trois enfants.

C’était au printemps que les petits anges étaient les plus sages, ils se cachaient dans les nuages et observaient les jardins et les arbres qui s’habillaient de jolies fleurs.

De temps en temps un petit différent les opposaient, alors ils couraient sur les nuages et faisait tomber quelques gouttes de pluie sur la terre.

Mais dès que le soleil montait plus haut dans le ciel, ils devenaient de plus en plus turbulents.

Papa ange avait beau leurs demander de se calmer et de laisser les nuages tranquilles, rien n’y faisait.

Quand l’été arrivait, et qu’il faisait de plus en plus chaud, les petits anges attrapaient les perles d’eau des nuages et se mouillaient les uns les autres, et sur la terre, se déversait des milliers de gouttes d’eau.

Heureusement, les nuages se reformaient rapidement avec la vapeur qui montait des océans, des mers ou du sol.

L’automne avait remplacé l’été et les petits anges étaient de plus en plus bruyants.

Ils se bombardaient de grosses gouttes d’eau et le vent en colère, secouait les gros nuages qui se fendaient et déversaient des trombes d’eau sur la terre.

Les nuages montaient de plus en plus haut, et il faisait de plus en plus froid, mais les petits anges les suivaient.

Ils arrachaient des petits morceaux de nuages et se les lançaient.

Ce jour là, maman ange était fatiguée d’entendre ce chambard, elle se mit à courir pour attraper ces trois garnements avec l’intention de leur donner une bonne punition.

Mais les petits anges étaient rapides, ils gambadaient entre les gros nuages et en passant arrachaient des petites touffes d’ouate glacée.

Soudain un nuage très, très gros, furieux, se déchira et des milliers de petites étoiles de glace se dispersèrent autour de la famille anges et tombèrent sur terre.

Et depuis ce jour là, quand les flocons tournoient dans le ciel, et tombent sur la terre, je me dis que les petits anges sont à nouveau turbulents et ont encore embêtés les nuages.
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 9:12

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Ptdejb10

au petit cabanon

ou tout le monde dort encore, fatigues de ces journees de fete
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 9:32

Bonjour le Petit Cabanon flower

ah il est joli comme tout Limpide flower ce joli conte des flocons de neige. Petits anges qui font la sarabande dans le ciel... merci Limpide flower

Monique flower bien matinale

J'ai fait une surprise pour le Papé et la Mamé et Jean et sa petite famille...

le café est prêt, du bon chocolat bien onctueux aussi et en plus un grand plateau plein de croissants tout croustillants..

Ca sent bon et ils pourront se mettre les pieds sous la table dès qu'ils se lèveront...

Vous aussi fidèles amis di Cabanon flower servez vous

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Pour vous ma table des 13 desserts de Noel

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et la pompe parfumée à la fleur d'oranger

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Bonne journée à tous flower
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 10:16

Bonjour le petit cabanon.

C'est avec grand plaisir que je passe régulièrement pour prendre des nouvelles de toutes la famille.

Aprés Noël, le petit cabanon s'apprête à passer l'an nouveau.

Dans l'attente bonne journée à toutes et tous
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 11:30

Smile Bonjour le p'tit Cabanon, bonjour à ceux qui passeront (sans se perdre)

Aujourd'hui samedi, la camionnette du boucher va passer, la mamé a commandé un beau rôti de boeuf pour demain. Elle fera des p.de terre sautées et ainsi tout le monde se régalera.

Par contre pas de gâteau comme dessert, une bonne salade de fruit sans sucre, elle dit que ça suffira.

Les deux grand'père retraités lui ont envoyé une composition florale pour la remercier de son invitation à Noël, c'est très joli. Elle est émue car elle sait que les grands-pères n'ont pas beaucoup de retraite, mais ils sont tellement gentils ..... sunny
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 19:06

Toujours en périodes de fêtes alors, encore une histoire qui pourrait être celle de notre Léger

Le Cochon Gonzague

Il fut un temps, où, dans nos campagnes, les partages étaient bien établis : il y avait d'un côté, les fermes avec leurs animaux domestiqués et asservis, et d'un autre côté, la nature et sa faune sauvage et libre.
Les hommes fournissaient soin et nourriture aux premiers tandis qu'ils traquaient les seconds.
Ces derniers, toutefois, ne se privaient pas de prélever sur la production des fermiers la dîme qu'ils estimaient devoir leur revenir. En contre partie, le paysan agrémentait ses repas de fête du gibier qu'il avait capturé.
C'était en quelque sorte une politique de troc, "tu me voles une poule, et moi je tue un lièvre", et tout le monde y trouvait son content, car rares étaient les exactions.

Cependant, la désertification des campagnes, si elle vit un temps la prolifération du gibier, amena bien vite, sur des terres livrées à leurs appétits, une foule de citadins peu soucieux de l'équilibre de la nature. Le gibier peu à peu disparut, au grand dam des confédérations de chasseurs qui payaient fort cher la location de terrains dits giboyeux.
Il fallut donc songer à repeupler, et notamment en sangliers, gibier noble parmi les nobles et dont la tête empaillée orne le manteau de cheminée des glorieux Nemrods !
Or, la laie n'est pas prolifique comme l'est sa cousine la truie, on imagina donc de croiser les deux espèces afin que des hardes de sangliers de plus en plus étoffées hantent les taillis et fassent le bonheur des amateurs de battues. Et c'est ainsi que Gonzague vint au monde.

Issu de croisements répétés, l'animal possédait les longs poils drus et la robe brune du sanglier, tout en ayant le groin rose et la queue en tire-bouchon du cochon.
De défenses, point, ce qui ne le gênait nullement, la nature l'ayant doté d'un heureux caractère placide.
Autant ses sœurs et frères de portée étaient-ils batailleurs et hargneux, se disputant pour la mamelle ou plus tard pour le moindre gland, autant était-il lui, calme et paisible se contentant de la mamelle délaissée et qui s'averrait être la plus garnie, ou du chêne mis à l'écart et qui cependant portait les plus beaux fruits.

A croire qu'il était né coiffé ou que les dieux s'étaient penchés sur sa bauge.
De fait, et aussi curieux que cela puisse paraître, Gonzague, dès qu'il ouvrit les yeux, se comporta comme un sage, un philosophe, ne demandant à dame Nature rien d'autre que ce qu'elle avait à lui offrir, vivant avec émerveillement l'instant présent comme s'il eût été le dernier ou le premier de sa terrestre vie.
Pourtant, seul marcassin à ne pas avoir de robe rayée ni de queue courte rectiligne, on aurait pu croire qu'il aurait été adulé ou alors rejeté par les siens ; eh bien non ! Sa mère le menait à la baguette tout comme ses autres petits, le bousculant peut être un peu plus, en raison de sa tendance à musarder de ci, de là, ce qu'une laie soucieuse de la sauvegarde de sa progéniture et sensible au qu'en dira-t-on ne pouvait permettre ! (...)

à suivre.....

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Sangli12


Dernière édition par Kishar le Sam 27 Déc - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 19:09

suite...

Car Gonzague avait un gros défaut : il était affublé d'une incommensurable paresse !
Pourquoi toujours courir, toujours trotter puisque à la fin de toute façon on s'arrête ! Pourquoi labourer, comme s'entêtaient à le faire ses congénères, le champ en son entier, alors qu'il n'est bordé de chênes que sur un côté !
En fait, les longues heures délicieuses qu'il passait vautré dans sa bauge, lui permettaient de réfléchir et de tirer profit des observations relevées au cours de promenades buissonnières.
En effet, dès que sa mère allégeait un tant soit peu sa surveillance, il s'échappait de la trace qu'en marcassin bien né il aurait dû suivre, pour s'en aller, le groin en l'air, d'un pas placide, à la découverte du monde.
Et le monde s'offrait à lui, tant il est vrai que pour peu qu'on soit disposé à les recevoir, dame Nature est prête à révéler ses secrets.

Ainsi, repérait-il l'éclair roux de l'écureuil dans le noisetier et savait-il alors qu'il était inutile d'en chercher les noisettes : elles auraient toutes été cueillies ou grignotées.
Mais il n'en prenait pas ombrage : l'important était qu'il ait entre aperçu la course agile du maraudeur dans les branchages.
Une autre fois, la poursuite d'un papillon coloré, l'amenait en plein milieu d'un roncier croulant sous les mûres, et il s'en remplissait gloutonnement le ventre. Puis il s'étalait au soleil dans les feuilles pour une béate digestion.
Parfois, contraint par sa mère d'exercer sa naturelle tâche de sanglier fouisseur, il remarquait une colonne de fourmis chargées de faines, ce qui l'amenait à la suivre jusqu'à la fourmilière dont il pillait sans vergogne le garde manger.
Car manger, chez la faune sauvage, est la préoccupation première, sans laquelle il n'est pas de survie. Aussi notre paresseux opportuniste ne se privait-il pas de faire bonne chère chaque fois qu'il en avait l'occasion.
Toutefois, s'il trouvait presque tout mangeable, il avait une nette préférence pour les champignons, dont il raffolait et qu'un flair aiguisé lui offrait sans qu'il ait besoin de trop chercher.
Certes, il tenait de sa mère la connaissance de quelques espèces comestibles, mais un odorat très développé, ajouté à un esprit curieux, doublé d'un tempérament d'esthète et de véritable gourmet, avait, au bout de quelques années, fait de lui le plus averti des mycologues.
S'il se hasardait quelques fois à terrain découvert, pour se régaler de pleurotes, qu'ici on appelle oreillettes, à cause de leurs chapeaux ourlés et de leur forme biscornue, ce n'était qu'au lever ou au coucher de soleil, lorsque la lumière rasante fait luire leurs têtes bistres veloutées.
Il préférait, et de loin, la promenade nonchalante dans les bois, quand l'automne les pare de ces tons cuivrés qui rendent lumineux même les jours les plus maussades.
Là, il était assuré de trouver de quoi ravir ses yeux ou son estomac. Car, dès qu'il pénétrait sous les frondaisons, son remarquable odorat décelait parmi les effluves musqués de l'humus, celui qui émanait d'un champignon. Il n'avait plus alors qu'à se diriger d'un pas tranquille vers l'endroit ainsi repéré.
Tantôt, il s'agissait d'une clairière où les russules étalaient leurs robes beiges, noires ou purpurines au grand ravissement de ses yeux ; tantôt, le cèpe bleuissant sous la morsure, offrait à son palais la délicatesse et l'arôme de sa chair ferme ; tantôt, le tricholome pied bleu lui faisait l'heureuse surprise de pointer sa fluorescente silhouette un matin frisquet de décembre alors qu'il n'espérait plus de cueillette.
Bien sûr, cette science ne s 'était acquise non sans quelques expériences malheureuses : c'est ainsi que s'étant laissé séduire par la robe rutilante de la russule émétique, il avait voulu y goûter et puis avait passé tout un après midi à en recracher l 'amertume ; le chicotin l'avait également désagréablement surpris, quand au bolet Satan dont la magnificence l'avait ébloui, il avait suffi d'une seule bouchée pour qu'il attrape une mémorable colique !
Par bonheur pour lui, il n'existe pas dans nos bois d'Amanite phalloïde, et pour sa cousine la tue mouche il la trouvait tellement belle qu'il n'aurait jamais osé y toucher !
Bref, d'expériences malheureuses en expériences heureuses, il était devenu fin connaisseur, à tel point qu'il pensait que les bois n'avaient plus aucun secret pour lui !

Et pourtant !... Un matin de janvier blanc de givre, tenaillé par une faim qui lui faisait fouiller le tapis de feuilles sous les chênes à la recherche de glands oubliés, son odorat fut heureusement flatté par une senteur qu'il n'identifiait pas.
Le groin en l'air dans le vent il laissait palpiter ses narines, se demandant d'où ce fumet si chaud, si riche, si doux et âcre à la fois pouvait bien provenir.
Sa quête le mena à l 'orée du bois au pied d'un noisetier. Curieusement, aucun tapis de feuilles ne jonchait le sol, la terre y était nue et noire, comme brûlée.
L'odeur puissante paraissait s'exhaler du sol même.
Sans hésiter, Gonzague fouilla de son groin rose. En vain. Seul le parfum se fit de plus en plus violent. Il s'aida de ses sabots, regrettant, pour une fois, de ne pas avoir de défenses. Il dut creuser profond avant de découvrir un tubercule granuleux et noir au parfum capiteux. Il y goûta du bout des incisives et de la langue :
Quel arôme ! Quelle finesse ! Jamais il n'avait rien mangé de meilleur ! Faisant fi de toute prudence, il avala en deux bouchées le tubercule, puis oubliant sa paresse congénitale se rua comme un forcené sur les autres racines de l'arbre susceptibles de lui offrir pareil délice. Son acharnement fut récompensé : l'arbre lui fit offrande de deux autres de ses joyaux.
Il s'en fut alors, en hédoniste repus, se vautrer dans sa bauge avec extase.

Or, du temps que Gonzague faisait son apprentissage initiatique, au Mas du roc Traoucat, le vieux Clovis se désespérait.
Il ne restait plus que lui à la ferme, tous les autres étaient partis.
Ses enfants avaient trouvé du travail dans le Nord, et il ne les voyait pour ainsi dire plus ; son Alphonsine s'en était allée rejoindre le Seigneur cela ferait bientôt quatre ans ; le troupelier qui louait les herbages pour ses bêtes avait dû vendre son troupeau pour cause de retraite, et personne ne l'avait remplacé.
Quant à lui, ses forces le quittant peu à peu, il ne cultivait plus qu'un jardinet au fond duquel il conservait encore les trois poules qu'avait fait venir sa femme, et dont il refusait de se séparer, quoiqu'elles ne pondissent plus guère !
Il vivait donc chichement, ne touchant qu'une toute petite pension. (...)


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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 19:14

suite et fin

Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'il ait manqué de prévoyance : dix ans auparavant, alors qu'il était encore bien gaillard, il avait planté, en prévision de ses vieux jours, des chênes truffiers.
En effet, s'était-il dit, lorsqu'ils produiront, je serai un vieil homme bien content du revenu que m'apportera la vente de leurs truffes .
Et pour éviter toute mauvaise surprise - le diamant noir est très convoité voyez-vous - il avait disséminé les arbres un peu partout dans les bois et n'avait rien dit à personne.
Seulement voilà, était-ce parce qu'en vieillissant il avait perdu la mémoire, ou bien, comme cela arrive parfois que le mycélium truffier avait migré, mais il n'arrivait plus à retrouver les arbres porteurs et encore moins leurs truffes.

Certes, s'il avait eu un chien tel que son bon Capi, mais ce dernier l'avait quitté avant que la production ne commence et il n'avait plus les moyens de reformer un autre chien.
Car former un chien truffier n'est pas facile et revient cher : en effet, il faut l'élever au jus de truffes, afin de développer son odorat, puis enterrer dans les bois des tubercules pour qu'il arrive à les retrouver. Cela suppose donc que l'on ait en sa possession le fameux champignon ; or, il y avait belle lurette qu'il n'en avait plus vu la moindre pelure.
Bien entendu, il lui restait la ressource de la mouche verte, vous savez celle qui vole sur place, à raz de terre, au-dessus des truffières. Seulement, ses yeux n'étaient plus ce qu'ils avaient été et il avait bien du mal à repérer l'insecte.
Cependant, s'obstinait-il tous les jours, pendant la saison propice, à parcourir les bois à la recherche du précieux tubercule.

C'est pourquoi il se trouvait aujourd'hui tout près de la bauge dans laquelle Gonzague se prélassait.
« Sas que finiras ben per n' en trapar. (Tu finiras bien par en trouver !)
Comme tous ceux qui vivent seuls, il avait pris l'habitude de parler à haute voix avec lui-même :
« Quanhe malur quand mesme de pas se remembrar de re. Paure de tu, finiras en l'asil, veiras ço que te disi. » (Quel malheur, quand même de perdre la mémoire. Pauvre de toi, tu finiras à l'hospice ; tu verras ce que je te dis !)
Les jérémiades du vieil homme tirèrent Gonzague de la douce somnolence dans laquelle il était plongé.
« Grompf, grompf » ; quel était l'intrus qui osait interrompre sa digestion ? Jetant un œil à travers le feuillage :
« Mais c'est le vieux Clovis ! » S'écria-t-il ; puis : « ça n'a pas l'air d'aller fort ! »
Gonzague, qui avait appris à se méfier des hommes, pensait qu'il n'avait rien à redouter de ce dernier : il le savait inoffensif, et s'amusait parfois à le suivre dans les bois, intrigué par ses soliloques et ses attitudes.
Jusqu'à ce jour, il n'avait pas compris pourquoi il fouillait toujours le sol, de son bâton, en maugréant. Mais voilà qu'il venait de comprendre : Il recherchait lui aussi le fameux tubercule , et comme il s'y prenait mal !
Si Gonzague était un épicurien convaincu, il n'en était pas moins un être de compassion, car, étant toujours heureux lui-même, il ne supportait pas de voir les autres malheureux, à tel point qu'il en oubliait même sa paresse pour leur venir en aide. Ce jour là, le désespoir de Clovis lui transperça le cœur.
Bien entendu notre généreux ami ignorait tout à fait que l'on pût faire du commerce avec les truffes et que ce commerce fût lucratif ; il croyait simplement le vieux Clovis gourmand, comme il l'était lui, de ces odorants tubercules et navré de ne pouvoir satisfaire ses envies.
« Bon, dit-il en s'extirpant de sa bauge, il ne sera pas dit que j'aurai laissé un autre fin gourmet dans la peine ! »
Et il s'avança à petits pas vers le vieil homme.
Ce dernier s'était assis au pied de l'arbre, les genoux repliés dans les bras, la tête basse, fixant le sol entre ses pieds ; Gonzague put ainsi approcher au plus près sans se faire remarquer. Glissant alors son groin sous les bras de Clovis :
Grompf ? Fit-il avec sollicitude.
Le souffle chaud et humide de l'animal fit sursauter l'autre qui aussitôt chercha à se relever pour fuir. Mais le cochon, bien campé sur ses quatre pattes, empêchant toute retraite, se mit à pousser des petits grognements plaintifs tout en penchant la tête tantôt à gauche tantôt à droite d'un air interrogateur :
Alors Clovis, semblaient dire ses petits yeux brillants, qu'est-ce qui ne va pas ? On dirait que tu n'arrives pas à trouver ce que tu cherches ; est-ce que tu veux que je t'aide ? »
Puis, sans attendre de réponse, il fit volte face et de son pas tranquille se dirigea vers l'orée du bois.
Le pauvre homme n'en croyait pas ses yeux : qu'est ce que c'était que cette espèce d'animal, plus cochon que sanglier et qui semblait si peu sauvage ?
D'ailleurs, l'animal s'étant retourné poussa deux grognements brefs qui paraissaient signifier :


« Et alors ? Tu viens ? »
Il arrive parfois, que, confronté à des mystères qui dépassent l'entendement, on se laisse porter par les évènements. C'est ce qui se produisit chez Clovis, et l'homme, quelque éberlué qu'il fût, n'en suivit pas moins l'animal.
Quand Gonzague eut atteint la lisière du bois, levant la tête, il huma l'air à pleines narines, puis aussitôt vira à droite et s'arrêta au pied d'un bosquet formé par trois petits chênes. Là, s'aidant du groin et des pieds il creusa la terre dénudée sur une profondeur de trente centimètres, puis poussant un grognement de triomphe se retourna vers Clovis
Alors c'est bien ce que tu voulais ? Non ? » Lui fit-il comprendre.
Et l'homme qui s'était approché, découvrit, dans le sillon défoncé par le cochon, un chapelet de truffes d'inégale grosseur, mais dont la plus belle devait bien peser dans les deux cents grammes. Et comme il hésitait à les cueillir, de son boutoir, Gonzague, détachant les truffes de la racine des arbres les fit rouler vers lui, d'un geste qui voulait signifier :
« Prends-les, elles sont pour toi, moi je n'ai plus faim !
Et sans attendre de remerciements, notre animal s'en fut continuer dans sa bauge sa séance de méditation. »

Clovis, quant à lui, était ému aux larmes : d'une part à cause de l'étonnante attitude de l'animal, d'autre part parce qu'il ne pouvait plus douter qu'il allait pouvoir tirer bénéfice de la peine prise dix ans auparavant.
En effet, lorsqu'il avait planté ses chênes truffiers, il avait pris grand soin de les mettre en terre dans un rayon de cent cinquante pas les uns des autres ; et maintenant qu'il en tenait un, il n'aurait aucun mal à retrouver les autres...

Ce fut ce qui se passa, et la récolte s'averra fructueuse, si bien qu'avec le revenu de la vente il put même envisager de faire les réparations qui s'imposaient sur le toit.
Et comme la production, d'années en années, ne cessait de croître, une salle de bains et ensuite le chauffage central vinrent apporter à la ferme tout le confort moderne !
Ainsi, put-il accueillir sans crainte ses petits enfants citadins, d'autant plus qu'il pouvait compter sur l'aide de sa voisine Léonie qui désormais s'occupait de son ménage.

En ce qui concerne Gonzague, sa coopération avec les hommes s'arrêta là. La joie du vieil homme lui avait permis de retrouver sa béate quiétude.
Il continua donc à mener sa vie de poète, d'épicurien, de gourmet et de sage.
Certes, il lui arriva encore de se délecter de truffes, les hivers pendant lesquels une faim tenace le forçait à parcourir les bois ; mais jamais il ne pilla les truffières, se contentant d'y prélever les deux ou trois tubercules qui suffiraient à ravir ses papilles et sustenter son estomac.
De fait, les longues heures méditatives auxquelles sa paresse l'inclinait, avaient fait de lui une sorte d'ascète se satisfaisant de peu. De plus, le vieux Clovis, sans doute se sentant redevable, oubliait toujours une ou deux truffes sur les racines.

Du temps passa....
Quand le vieil homme sentit qu'il était temps pour lui d'aller rejoindre son Alphonsine dans les jardins du Seigneur, il fit une dernière fois le tour des truffières accompagné, cette fois, de son petit-fils Alexandre - le sentant comme lui amoureux de la terre, il voulait lui donner le secret.
« Tu vois Chandrou, (avec cet enfant qui vivait à la ville il s'exprimait en français), le secret que je te parle, il faudra le dire à personne, même pas à ta fiancée. Car on doit toujours être seul à savoir. D'ailleurs, si jamais tu parlais, tu verrais que les truffières seraient vite foutues : on te ramasserait les truffes et tu serais bien couillonné ! Et aussi, parce que c'est la terre qui nous choisit pour nous le donner le secret, car elle sait comme on la respecte. Alors, il faut que tu promettes de jamais rien cueillir sans laisser la part de la terre. Car tu vois, c'est comme si on avait un bail de fermage avec elle, on lui doit toujours une part des récoltes. De nos jours ça s'oublie, et c'est pour ça que la terre se fatigue et produit moins. Plus tard, quand tu seras vieux tu diras le secret à celui que tu auras choisi et tu lui diras pour la terre. Promets-le.
- Oui Papet, je te le promets.
- Va Chandrou, tu es un bon petit. »

Puis il ajouta :
« Quant aux sangliers, écoute pas ceux qui disent qu'ils abîment tout ; ç'est pas vrai ; ils prennent que ce qui leur revient ; et puis, parfois, ils vous tirent d'affaire. J'en ai connu un, que je crois bien qu'il m'a sauvé la vie. Un jour, il y a quinze ans...

Et c'est ainsi que Gonzague devint célèbre.


Fin
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 20:17

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Bonsoir le Cabanon,Mamé,Papé........

Me voilà rentré,et je vois que le Cabanon est encore en fête ,bien qu'un peu de diète ne fait de mal a personne après ces agapes ,et dire que l'on va recommencer la semaine prochaine ......

Noel a été a la hauteur de ce qu'espérait la Mamé avec ses grands et petits enfants .Elle en est très heureuse .

Tout le monde a passé un Joyeux Noel ???

Je vous souhaite une bonne soirée .


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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptySam 27 Déc - 20:52

Voilà,la petite escapade terminée,Noêl passé,je reviens faire un petit coucou au Cabanon............

J'ai vu que tout c'est tres bien passé,la Mamé contente de tout ce monde réuni au Cabanon......

Il y a bien longtemps que nous n'avions pas fait une telle Fête ici,n'arrete pas de dire le papé..........

et bien maintenant,il va falloir reprendre le cours des choses.
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MessageSujet: Re: Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008   Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 EmptyDim 28 Déc - 1:30

Le Petit Cababon en fête - Décembre 2008 - Page 6 Med-Visoflora-boule-de-gui-1266Bonsoir le Petit Cabanon et Tous

Solaire très belle table avec les 13 desserts
et la pompe parfumée à la fleur d'oranger
a embaumé de son parfum le petit cabanon.
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